Bon c'est vrai Kourou, n'est pas loin de Cayenne, 60 Km bien installée dans le coffre du TOY, ça se fait tout seul. La semaine dernière, l'Homme a fait des réservations au C.S.G (Centre spatial Guyanais), parce que même si on est déjà allé plusieurs fois pour regarder Ariane s'envoler dans l'espace, on en a jamais profité pour faire le tour de ce site qui fait la taille de Paris "intra-muros".
Tout le monde se prépare pour décoller vers 10h00, on a rendez vous à 13h00 mais l'Homme a prévu une petite visite d'un coin assez sympa mais il n'en a pas dit plus. Sauf qu'au moment de monter dans la voiture je me suis pris une fin de non recevoir ! ! !
Et oui, INTERDIT aux chiens le C.S.G ! ! et moi je me retrouve toute seule à la maison tandis que la Princesse et l'Homme s'en vont après m'avoir demandé comme tous les jours de surveiller la maison. Alors pour moi la visite du centre spatial, ça c'est résumé à ça:
Du coup pour faire cet article comme un vrai reporter, j'ai fait comme d'habitude, j'ai écouté de mes deux -grandes- oreilles et j'ai piqué les photos dans l'appareil. Normalement vous devriez avoir une retranscription assez fidèle de cette journée.
Une petite heure de route après avoir quitté Remire, voilà déjà le pont qui permet de passer sur le Kourou et d'entrer dans la ville. Direction le quartier des roches qui se trouve au bout de Kourou et qui dispose de plages magnifiques alors que franchement on était certain que les seules belles plages de Guyane était à Remire;
Pour preuve, quelques photos des lieux:
Lorsqu'on arrive au bout de la route du quartier des roches, on découvre un sémaphore, posé là juste au bout de la langue de terre qui sépare l'océan du fleuve Kourou. L'histoire nous apprend que cette tour servait à communiquer avec les îles du salut et de cette activité en a découlé son nom "la tour Dreyfus".
Rien d'extraordinaire au demeurant sauf qu'il est rare de voir en Guyane des rochers de formes arrondis plongeant dans la mer. et en plus ce lieu est un endroit connu pour accueillir occasionnellement des lamantins, ces immenses herbivores marins, hélas nous n'en verrons pas durant notre visite.
En prenant sur la gauche et en longeant la mer nous découvrons une succession de petites plages de sable blanc bien entretenues avec carbets, cocotiers, ...
Un peu le paradis sur terre quoi, avec une belle invitation à longer la mer en profitant du calme des lieux car nous sommes lundi et personne ou presque à l'horizon.
Un peu le paradis sur terre quoi, avec une belle invitation à longer la mer en profitant du calme des lieux car nous sommes lundi et personne ou presque à l'horizon.
Mais voilà que le temps file et nous avons rendez vous à 13h au musée de l'espace pour notre visite guidée du centre spatial.
Je ne serai pas trop vache, j'éviterai les longs commentaires dithyrambiques et techniques qui ne passionneraient que certains d'entre vous et je m'en tiendrai à vous montrer le plus impressionnant à savoir les TROIS sites de lancement, Ariane 5, Vega et Soyouz.
La zone de lancement d'Ariane 6 est en construction et devrait être opérationnelle vers 2020.
Avant les photos, quelques précisions. Ariane est le lanceur le plus puissant dont dispose le centre, c'est une opération européenne non habitée car si le projet franco-allemand était jusqu'en 1989 d'envoyer du monde dans l'espace, la chute du mur de Berlin et la nécessité faite à l'Allemagne de mobiliser ses capitaux pour intégrer la partie est de son territoire va faire péricliter cet idéal et amener à un peu plus de rationalité et de rentabilité économique;
En effet, le choix est fait de s'orienter vers une activité commerciale: l'envoi de satellite à desseins civil ou militaire en orbite.
C'est de là que partent les lanceurs qui font la fierté de la France depuis des années en raison d'une fiabilité impressionnante, il suffit si on en doute, d'observer les chinois pour lesquels le taux de réussite pour placer un satellite commerciale en orbite est de 46%.
Quand on connait le coût de développement, de conception puis de construction d'un satellite, on a bien les boules que le prestataire de service "merde" dans la mise sur orbite.
A l'heure actuelle, la guerre des prix débute dans ce domaine mais la fiabilité reste cependant le maître mot.
Il est bon de savoir que les américains qui jusqu'alors n'avaient fait que du militaire se lancent via une société privée bénéficiant du savoir faire militaire US, sur le marché des lanceurs commerciaux.
Quand on connait le coût de développement, de conception puis de construction d'un satellite, on a bien les boules que le prestataire de service "merde" dans la mise sur orbite.
A l'heure actuelle, la guerre des prix débute dans ce domaine mais la fiabilité reste cependant le maître mot.
Il est bon de savoir que les américains qui jusqu'alors n'avaient fait que du militaire se lancent via une société privée bénéficiant du savoir faire militaire US, sur le marché des lanceurs commerciaux.
Mais à côté d'Ariane, il faut compter avec Soyouz. Particularité de ce lanceur, il est entièrement géré par les russes qui bénéficiant des structures françaises lancent pour leur compte des satellites commerciaux. Le lanceur est plus petit et peut transporter une charge moindre. Si la fiabilité est bonne, récemment un raté a faire perdre deux satellites. L'enquête qui a suivi a révélé une erreur de l'équipe russe et non du CSG. Il faut savoir que même si les équipes travaillent en coopération, elles ne se mélangent pas et les russes protègent leur savoir faire, ne serait ce qu'au travers de la langue, la preuve .......
Le lanceur Soyouz contrairement aux deux autres lanceurs du site est assemblé à l'horizontale et redressé au dernier moment sur sa base de lancement.
Comme on le voit sur la photographie, le lanceur est jusqu'au dernier moment enfermé dans le hangar puis, la structure recule de 80 mètres et lors de la mise à feu, les réacteurs propulsent les gaz enflammés dans la tuilière et sur le site en béton.
Pour Ariane, les gaz sont canalisés dans des tuyaux et on envoie une quantité d'eau impressionnante pour ramener les particules au sol et les récupérer pour traitement.
Un objectif derrière cette coopération du CSG, peut être relancer le projet des vols habités, ...
Tout est en russe, des fois, avec la traduction française mais pas toujours. Sur chaque container arrivant depuis la mère Russie, il est marqué EN GROS que toute manipulation doit être réalisée par du personnel russe . . . .
Et le petit dernier qui est le plus léger de la gamme des lanceurs, "Vega".
Et pour diriger tout cela, il faut un centre névralgique, c'est la salle JUPITER, composée de deux parties, la première réservée au personnel chargé du contrôle et la seconde, séparée par une vitre qui permet aux clients, politiques, ... d'assister à toutes les opérations de lancement. C'est de là aussi que le lanceur est suivi jusqu'à la mise sur orbite du ou de ses satellites.
Sur l'écran, les éléments du dernier vol Ariane, VA225 du 20 août 2015, le dernier lancement et ... normalement une nouvelle réussite d'Ariane qui transportera deux satellites
Voili, voilà, plus d'explications rendraient l'article fastidieux et trop technique alors je m’arrête là, si le sujet vous passionne, faites donc un saut sur le site du CSG, vous y apprendrez plein de choses très intéressantes:
Cliquez ici et vous saurez tout ;-)