J'en profite quand même pour glisser un plan pour arriver à l'atelier, je vous conseille d'y aller plutôt le matin si vous souhaitez le rencontrer . . . .
Concernant l'Homme, sa route a continué de croiser celle d'Eduardo à de nombreuses reprises aussi bien au détour d'un chemin qu'à l'atelier. D'autan plus qu'était resté en suspens le projet de parang qu'ils avaient ensemble.
Ce projet, il fallait bien un jour le mener à son terme mais surtout l'homme voulait assister à certaines phases comme la trempe du métal ou bien encore le travail du cuir.
Il faut dire en fait que deux projets se sont bousculés car l'Homme avait aussi remis à Eduardo un couteau Hmong forgé à Javouhey en lui demandant de revoir le manche de façon à pouvoir le transformer le cas échéant en épieu et de modifier l'étui de façon à le rendre plus opérationnel.
Sans s'attarder sur ce travail de très belle facture, je mets quelques photos avant de rentrer dans le vif du sujet.
Pour information ce couteau forgé est un cadeau fait à Quentin. Toutefois, traditionnellement fabriqué pour être un outil de travail, il manquait de finition, c'est pour cela qu'il est passé entre les mains du maître coutelier.
On peut voir sur la photo le rajout des pièces de cuir pour réaliser un passant de ceinture et le travail de laçage pour consolider l'étui en bois collé et traité.
On constate la présence du nouveau manche amovible de façon à pouvoir retirer la vis et transformer le couteau en épieu avec un branchage de fortune.
Un véritable travail de qualité avec polissage et affutage de la lame
Mais en fait au départ de l'article, l'objectif est de vous parler de la réalisation du parang fabriqué pour l'Homme; Donc revenons à nos moutons (paresseux) !
Tout projet commence par une idée avec bien sur des incontournables. En l'occurrence ici, il fallait que la lame soit forgée dans une lame de ressort de TOYOTA et que le bois soit différent des bois déjà utilisés pour réaliser les manches des autres couteaux.
Il y a donc eu des rencontres, des (longues) discussions ou l'envie de l'un a des fois du se plier à la dure réalité de la réalisation et au bon sens de l'artisan.
1 ° étape, réaliser un croquis permettant de donner une idée du résultat escompté:
Voici le plan de dessin, la 1° ébauche est au milieu, dessus se trouve un autre projet en cours, celui du dessous est un couteau de cuisine destiné à un chef cuisinier français vivant au États Unis.
2° phase, choisir le bois mais pas seulement . . .
En effet, le choix du métal de la garde entre en compte, nous sommes en Guyane et le parang est destiné à la forêt alors hors de question qu'il rouille !
Ensuite, la solidité de l'assemblage, le talon du parang -lui aussi en laiton- sera solidarisé à l'ensemble (et servira en fait de serre joint grâce à une vis qui viendra se prendre dans la soie qui traverse les pièces de bois constituant le manche.
Outre le côté décoratif, il faut prendre en compte le côté pratique particulièrement la dilatation du bois en raison de l'humidité, d'où la nécessité de placer des semelles de cuir. De plus, elles améliorent l'esthétique du manche.
Le choix de placer les pièces de bois en biseau est personnel et au résultat donne une sensation de finesse pur un objet relativement massif.
Pour le bois, le choix sera entièrement brésilien avec au centre du Muira Catiara que l'on encadrera de Jacaranda.
Bien sur avant d'attaquer le travail il faut que le dessin soit au top, donc l'artiste planche dans l'atelier afin d'atteindre sur le papier ce qui lui parait le plus proche du résultat final.
Une fois toute la préparation effectuée vient la phase de la préparation de la lame, c'est là que tout se joue et c'est peut être aussi le moment le plus impressionnant pour un novice.
Le trempage et la forge sont des moments intenses car ils allient un travail de minutie et de sérieux à des conditions de travail difficiles.
Il est à noter que la chauffe de la forge mais aussi de l'huile qui servira au trempage nécessitent de longues heures de préparation et de mise en chauffe ce qui fait que l'opération est souvent réalisée pour au moins un dizaine de lames.
Ça y est la forge est prête, mais ne croyez pas que les éléments sont laissés au hasard, elle doit atteindre une certaine température mais pas plus et ce de façon uniforme car la lame sera trempé sur toute sa longueur mais pas dans son intégralité.
Petite astuce apprise ce jour là, lorsque le métal atteint une certaine température(je ne me souviens plus laquelle mais je sais que c'est la bonne température pour procéder au trempage) il perd sa capacité à retenir un aimant !!!
I N C R O Y A B L E . . . pour un novice
mais excellent moyen de savoir lorsque la lame a atteint la bonne température pour débuter la trempe.
L'appréciation visuelle est important, et révèle un savoir faire indiscutable . . .
Vient ensuite lorsque la lame a atteint la bonne température et avant qu'elle soit trempée, le moment de la frappe, cette trace laissée sur la lame qui permettra d'identifier l'artisan qui a réalisé le travail de forge.
Sur cette lame, qui n'est pas celle de mon parang car le mien a un trou caractéristique de l'attache du paquet de lames d'amortisseurs ! on voit bien à la limite de la garde juste avant le début de la soie, un léger dessin qui est la marque d'identification du travail d'Eduardo (grossir la photo pour bien voir le dessin)
Une fois la lame chauffée à la bonne température vient l'instant le plus important et nécessitant beaucoup de précision, aussi bien sur la température de l'huile que sur la zone à traiter ou bien encore la durée du traitement, le risque étant de faire une lame trop "cassante" ce qui se révélerait une catastrophe dans les conditions difficiles auxquelles elle va être soumise.
Quelques photos de cet instant magique remplacent bien des explications, sachant que l'opération est vraiment impressionnante et délicate. . .
Voici le plan de dessin, la 1° ébauche est au milieu, dessus se trouve un autre projet en cours, celui du dessous est un couteau de cuisine destiné à un chef cuisinier français vivant au États Unis.
2° phase, choisir le bois mais pas seulement . . .
En effet, le choix du métal de la garde entre en compte, nous sommes en Guyane et le parang est destiné à la forêt alors hors de question qu'il rouille !
Ensuite, la solidité de l'assemblage, le talon du parang -lui aussi en laiton- sera solidarisé à l'ensemble (et servira en fait de serre joint grâce à une vis qui viendra se prendre dans la soie qui traverse les pièces de bois constituant le manche.
Outre le côté décoratif, il faut prendre en compte le côté pratique particulièrement la dilatation du bois en raison de l'humidité, d'où la nécessité de placer des semelles de cuir. De plus, elles améliorent l'esthétique du manche.
Le choix de placer les pièces de bois en biseau est personnel et au résultat donne une sensation de finesse pur un objet relativement massif.
Pour le bois, le choix sera entièrement brésilien avec au centre du Muira Catiara que l'on encadrera de Jacaranda.
Bien sur avant d'attaquer le travail il faut que le dessin soit au top, donc l'artiste planche dans l'atelier afin d'atteindre sur le papier ce qui lui parait le plus proche du résultat final.
Une fois toute la préparation effectuée vient la phase de la préparation de la lame, c'est là que tout se joue et c'est peut être aussi le moment le plus impressionnant pour un novice.
Le trempage et la forge sont des moments intenses car ils allient un travail de minutie et de sérieux à des conditions de travail difficiles.
Il est à noter que la chauffe de la forge mais aussi de l'huile qui servira au trempage nécessitent de longues heures de préparation et de mise en chauffe ce qui fait que l'opération est souvent réalisée pour au moins un dizaine de lames.
Ça y est la forge est prête, mais ne croyez pas que les éléments sont laissés au hasard, elle doit atteindre une certaine température mais pas plus et ce de façon uniforme car la lame sera trempé sur toute sa longueur mais pas dans son intégralité.
Petite astuce apprise ce jour là, lorsque le métal atteint une certaine température(je ne me souviens plus laquelle mais je sais que c'est la bonne température pour procéder au trempage) il perd sa capacité à retenir un aimant !!!
I N C R O Y A B L E . . . pour un novice
mais excellent moyen de savoir lorsque la lame a atteint la bonne température pour débuter la trempe.
L'appréciation visuelle est important, et révèle un savoir faire indiscutable . . .
Vient ensuite lorsque la lame a atteint la bonne température et avant qu'elle soit trempée, le moment de la frappe, cette trace laissée sur la lame qui permettra d'identifier l'artisan qui a réalisé le travail de forge.
Sur cette lame, qui n'est pas celle de mon parang car le mien a un trou caractéristique de l'attache du paquet de lames d'amortisseurs ! on voit bien à la limite de la garde juste avant le début de la soie, un léger dessin qui est la marque d'identification du travail d'Eduardo (grossir la photo pour bien voir le dessin)
Une fois la lame chauffée à la bonne température vient l'instant le plus important et nécessitant beaucoup de précision, aussi bien sur la température de l'huile que sur la zone à traiter ou bien encore la durée du traitement, le risque étant de faire une lame trop "cassante" ce qui se révélerait une catastrophe dans les conditions difficiles auxquelles elle va être soumise.
Quelques photos de cet instant magique remplacent bien des explications, sachant que l'opération est vraiment impressionnante et délicate. . .
Là normalement ensuite, il y a une très longue pause où on papote tranquillement en buvant une bière parce que franchement on crève de chaud pendant cette opération même si on était en plein air ! !
Voilà le résultat avant montage la lame a été traitée, polie et le fil a déjà été réalisé, la phase suivante reste le montage et l'assemblage puis bien sur le travail du cuir avec la réalisation d'un magnifique étui personnalisé ;-)
Tout d'abord choisir la pièce de cuir et dessiner la forme de ce qui après couture et traitement deviendra l'étui de protection et de transport de ce magnifique ouvrage.
Réalisation des dessins et préparation des zones de coutures ainsi que des passants . . .
On approche de la fin . . .
On approche de la fin . . .
Et voilà le résultat final, l'attente fut longue en raison des nombreuses commandes qu'Eduardo s'était engagé à honorer, je pense qu'il m'a fallu attendre plus de deux ans au final, mais je ne regrette pas.
Je ne parlerai pas du prix, c'est du domaine d'Eduardo. Mais sachez que même si ses tarifs sont bien en deçà de ce qui est pratiqué en métropole, cela représente un budget.
Mais bon il y a plein d'autres choses à son atelier et surtout pour toutes les bourses.
Je ne parlerai pas du prix, c'est du domaine d'Eduardo. Mais sachez que même si ses tarifs sont bien en deçà de ce qui est pratiqué en métropole, cela représente un budget.
Mais bon il y a plein d'autres choses à son atelier et surtout pour toutes les bourses.
Trou d'évacuation d'eau, dessins personnalisé, mes initiales à l'arrière, merci encore mon ami pour toutes ces petites attentions qui révèlent un produit fini de très grande qualité.