Bon qu'on se le dise, les enfants ont pris un vol "AIR CARAIBES" à destination de la métropole, l'Homme ne bosse pas cette semaine (c'est relâche, ses stagiaires font un retour en service) et la Princesse est en mode vacances (depuis 6 mois d'ailleurs ;-)
Alors je vous pose la question:
C'est qui le BOSS maintenant ?!?
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Ben c'est moi ! ! ! ! |
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Comme j'ai un peu de temps à moi, je reprends le clavier et je vous raconte notre dernière virée de deux jours aux îles du salut. Ayant bien préparé notre escapade, je vous impose comme d'habitude un petit peu de culture, c'est normal, il y en a certains à qui ça ne fera pas du mal !!!
Les îles du Salut sont constituées par trois îlots d'origine volcanique rattachés à la Guyane, et situés à quatorze kilomètres au large de Kourou, elles sont de fait la possession, comme toutes les autres îles (ça je vous l'avez déjà dit pour l'îlet la mère) à la commune de Cayenne.
Cependant, le Centre National des Études Spatiales est propriétaire de l'ensemble des trois îles (elles sont situées sous la trajectoire des lanceurs
et représentent donc un site stratégique), à l'exception de trois
enclaves restées propriétés de l'État pour des besoins liés au
fonctionnement du phare.
Pour votre info lorsqu'il y a un lancement tout le monde doit quitter l'île 2h avant et revenir 2h après, juste pas pratique pour les gens qui gèrent l'auberge ...
Seules les îles Royale et Saint-Joseph sont accessibles, l'île du Diable, la plus au nord, étant strictement interdite d'accès, notamment à cause des forts courants.
Petite précision sur les cartes anglo saxonnes elles apparaissent sous le nom de "devil's island" au regard non pas de son passé de colonie pénitentiaire mais des forts courants marins qui les entourent et qui ont une fâcheuse tendance à pousser les navires sur les récifs.
Je ne vais pas rentrer dans l'historique des lieux, tout le monde a vu "papillon" qui d'ailleurs ne s'est pas enfui de l'île royale mais de la cote guyanaise et nul ne peut ignorer que Dreyfus et Seznec y ont séjourné longuement, le premier ayant eu l'immense privilège de se voir affectée l'île du diable en raison de son statut politique (comme quoi depuis les choses ont bien changé parce qu'aujourd'hui ,il vaut mieux avoir un statut de politique que de droit commun et même si on ne parle pas que de l'infraction, ... OK je sors ...)
Pour vous faire une idée de cet archipel, voici la photo d'une carte qui était affichée dans le musée se trouvant sur l'île royale.
Il faut savoir que ces îles sont très prisées par les guyanais et pour cause, comme elle se trouvent à une certaine distance du rivage, elles ont l'immense privilège de vous offrir une eau quasiment bleue et dépourvue de limon.
Je mets un petit bémol à cette joie, les courants sont supers dangereux, les rivages ne sont pas composés de plages de sable blanc et les habitants marins du secteur ont pris de très mauvaises habitudes depuis l'installation du bagne en 1842, le chenal entre l'île royale et l'île St. Joseph servant de cimetière !!!
- Sans commentaire -
Une petite précision, si on a un bateau on peut y aller par soi même sinon vous faites comme nous, vous prenez un catamaran (version BIG) et vous en avez pour 1h de traversée. Dommage durant cette période on n'a pas vu de dauphins ;-(
Sans plus vous faire attendre, voilà la belle vue que nous avions depuis notre chambre, qu'est ce que c'est agréable de s'endormir et de se réveiller avec le bruit du ressac.
Mais on a pas fait que dormir, on s'est longuement promené et on est allé à la rencontre des différents animaux qui peuplent l'île royale. Tous à mon humble avis sont venus ici par la main de l'homme, mais on arrive facilement à l'oublier du moins pour certains lorsqu'on les voit s'ébattre dans la nature tout en nous ignorant superbement.
Celui-là vous le connaissez, c'est l'agouti, c'est une vrai plaie, il est partout et surtout applati sur la route. Bien qu'il soit rapide il se fait souvent surprendre par les voitures.
Âmes sensibles ne pleurez pas, ils pullulent en Guyane pire que des rats, même si une partie de la population en mange !!!
Lui, il tire la gueule mais à chaque fois qu'on a voulu le prendre en photo il nous a montré son cul, il n'était pas super sympa et on ne peut pas dire qu'il ait une super bouille.
Il arpente la forêt de cocotiers et a le don d'apparaitre là où on ne l'attend pas. On l'a surtout vu dans les coins les plus sauvages de l'île royale, comme la zone de l’hôpital psychiatrique.
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La "route" qui mène au bâtiment de l'asile |
Heureusement on a vu des habitants plus sympas que le dernier et qui en plus se sont agréablement prêtés au jeu des photos.
Celui là c'est un Saimiri, il est sensé se trouver sur l'ilet la mère mais à mon avis un petit malin en a ramené et ils ont trouvé l'endroit à leur goût. Contrairement à ceux de leur île d'origine, ils sont quand même plus sauvages et ne viennent pas ouvrir notre sac à dos pour chercher à piquer de la bouffe.
Celui là on le dirait tout droit échappé de l'île au trésor, je ne me suis pas trop approché parce que son bec me parait bien trop solide pour mes pattes.
Il doit avoir souvent faim, il avait mangé une partie du grillage de sa cabane, ...
Le prince des lieux, très majestueux, il déambule avec ses congénères aux abords de l'auberge mais refuse absolument de faire la roue malgré toutes les simagrées que nous avons pu faire
Comme vous pouvez le constater cela fait pas mal d'habitants sur place, sans compter les gens du centre spatial, les militaires qui entretiennent l'île mais aussi, chose incroyable (et là ne me dites pas qu'il n'y a pas des planqués !!!) la Gendarmerie Nationale et oui ! deux représentants de la maréchaussée sont à demeure sur l'archipel pour faire respecter la réglementation du site, on croit rêver ....
Non, l'Homme n'est pas jaloux du tout mais il les a quand même regardé d'un sale œil car ils ont l'air d'avoir la belle vie.
Comme je suis d'humeur joueuse, je vais vous mettre une photo et vous me direz ce que c'est, je vous donne la réponse en bas de l'article. Nous serions passé à côté si la personne qui nous a fait visiter l'île ne nous avait pas envoyé observer cet objet qui aujourd'hui ne sert plus mais a bien marqué à sa façon une période antérieure de la Guyane Française.
Quelques indices:
C'est assez haut, je dirai entre 7 et 10 m.
Ca fonctionne avec de l'électricité
C'est apparu à l'issue de la seconde guerre mondiale
Ce n'est pas français
.... bonne recherche ;-)
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Le bâtiment qui servait d'hôpital aussi bien aux prisonniers qu'aux gardiens et à leurs familles |
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L'intérieur de l'église: TOUS les prisonniers devaient assister à la messe chaque dimanche. |
Pour la petite histoire, le prisonnier qui a peint les fresques de l'église était un superbe escroc qui réussit même l'exploit de faire des faux billets de 500 Fcs alors qu'il était sur l'île. Il s'est fait attraper car il a tenté de les utiliser alors qu'ils n'étaient pas secs. C'était apparemment un homme plein d'humour puisque que réalisant une fresque représentant la cène, il mettra le visage du directeur en lieu et place de Judas !!!
Çà reste quand même une colonie pénitentiaire et à ce titre ceux qui enfreignent les règles sont jugés et condamnés, ils se retrouvent donc à cellule. A fortement éviter car certes il y fait frais et sous ces latitudes cela n'est pas négligeable, mais cela a un prix, il n'y a aucune ouverture pour recevoir la lumière.
Folie garantie si vous vous éternisez !!
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Certes on peut se baigner mais pas n'importe où !! |
Bon alors vous n'avez pas trouvé ma devinette ?!?
Il s'agit d'une balise de "feu" la compagnie aérienne PANAM (Pan American World Airways) qui a disparu en 1991 mais qui fut cependant la première à assurer une liaison aérienne avec la Guyane Française au sortir de la seconde guerre mondiale.
Allez, on vous salue bien et la Princesse consulte déjà son livre des ballades de la Guyane pour nous concocter de nouvelles aventures sous les tropiques.
De mon côté je vous prépare un petit billet d'humeur, parce que le temps passe et les choses évoluent alors ..