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lundi 31 octobre 2016

Bernard est venu nous voir . . . .


     Que le temps file vite en Guyane . . .

                     Voilà déjà 3 mois que la famille est rentrée du Brésil et voilà un bon moment que je n'ai plus rédigé d'article pour le blog. Entre temps, nous avons eu la visite de Bernard, si si, notre BERNARD national  ;-)

Pour ceux qui n'ont pas la chance de connaitre Bernard, et s'il fallait le résumer en quelques mots, c'est le super pote de l'Homme (et de toute la famille aussi). Toujours partant, il a 20 ans de plus que lui et sa question essentielle lorsqu'ils sont ensemble est :

            "  Tu crois que j'aurai du naître 20 ans plus tard ou bien toi 20 ans plus tôt ?!?  "

Je vous rassure la question reste en suspens et c'est très bien comme cela car elle revient sur le tapis à chaque fin de repas devant un verre de rouge ou de blanc . . .



Philosophiquement c'est assez intéressant de les observer, surtout qu'il faut écouter leur discours sous l'éclairage de la diminution du liquide contenu dans la bouteille qu'ils ont préalablement choisi de boire ;-)



Trêve de blabla, Bernard, pour ceux qui ne le connaissent pas, c'est lui. Pour les autres, vous pouvez constater qu'il a très bonne mine ...










     Depuis que la famille bourlingue partout en Guyane, comme nous, vous commencez à bien connaître le département. Certaines choses, nous les avons faites plusieurs fois mais d'autres sont des nouveautés, alors chaque fois que les copains viennent nous rendre visite, on en profite. On fait les incontournables mais en même temps, on a des découvertes. C'est sur celles ci que nous nous attarderons dans cet article en mettant bien sur à chaque fois Bernard à l'honneur.

Vous avez vu la phrase en "italique", c'est un message subliminal; la tribu commence à avoir la bougeotte et les astres s'alignent tout doucement, à suivre . . . .

Je pense que le récit que je vais vous faire ne suivra pas l'ordre chronologique mais bon, il ne faut pas m'en vouloir, je n'ai pas pu toujours être là sur toutes les virées, il a fallu que je pique des photos, que j'écoute les récits, un vrai boulot de reporter . . .
Et à côté de ça j'ai aussi une vie bien à moi, il faut que je m'occupe des petits orphelins à quatre pattes qui courent partout dans le jardin . . . . 


    
      Tout d'abord un grand classique dont j'ai été royalement exclue, les deux compères sont allés voir un lancement d'Ariane en salle Jupiter II, VIP bien sur, Bernard était comme un fou, il a dit que c'était vraiment un truc à faire une fois dans sa vie.

  
         Ne vous privez pas de ce spectacle que personne ne peut se lasser de voir et de revoir, en cliquant sur les différentes images pour les agrandir. 

Et en vrai, ça donne vraiment des frissons ...
 
    Nous sommes les leaders en matière de lanceur dans le monde et il faut savoir que cette activité ne coûte rien à l’État, elle dégage même quelques bénéfices; mais surtout, tout est investi dans la recherche.





Il y a un truc qu'on a découvert il n'y a pas très longtemps et ce grâce à la ¨Princesse (elle connait plein de monde bien placé ;-)  c'est la découverte de la Guyane en ULM et vu du dessus je peux vous dire que c'est vraiment grandiose, alors on allait pas priver le Bernard d'une aussi belle ballade.










Voici les deux protagonistes de l'affaire, à gauche, maillot rose casaque grise, le Bernard et à droite son destrier volant tenue bicolore grise et jaune, c'est l'annonce d'un grand moment.



Au fait j'étais là moi, oh bien sur pas dans la machine volante mais sur le ponton, et oui, les chiens sont admis et d'ailleurs c'est un de mes potes qui surveille . . .




 C'est bon, tout le monde a embarqué, Bernard est aux anges et puis il peut avoir confiance, son pilote on le connait bien c'est un pilote d'hélicoptère de l'armée qui a déjà tellement d'heure à son actif qu'on peut voir s'éloigner le sol en toute tranquillité.








        C'est déjà le retour, après quand même presque une heure de vol. C'est un Bernard totalement ébahi que je retrouverai sur la terre ferme. Les deux se sont entendus comme des larrons en foire.







 La Guyane c'est de la technologie mais c'est aussi l'aventure et le Bernard, l'aventure, il aime ça ... alors l'Homme lui en a servi grandeur nature en 3 épisodes:
Tout d'abord une virée en kayak pour découvrir les méandres du tour de l'île, puis le sentier du Molokoï et enfin une remontée de la Comté en barque alu histoire de découvrir de beaux paysages.

Tout d'abord une belle aventure en kayak,
Ça a ramé mais un bon sandwich les pieds dans l'eau au dessus du fleuve et assis sur un tronc couché, ça n'a pas de prix en matière de dépaysement ...

















 Il est pas beau l'ancien ?!?!
Le plus dur, on va pas vous le cacher, ce n'a pas été de l'amener à droite à gauche, ça a été de le remettre dans l'avion le jour J, je crois qu'il serait bien resté . . . .





 Quoi de plus beau que de se perdre dans les méandres des criques, de se laisser porter par un léger courant et découvrir de nouveaux paysages, chaque marée apportant son lot de renouvellement et réinventant de nouveaux plaisirs.






         Mais il faut toujours savoir innover et découvrir nous aussi de nouvelles choses ça permet de pas être blasé par rapport à l'endroit où l'on vit, alors l'Homme en a profité pour lancer un petit challenge et il a embarqué Bernard et Gilbert (oui oui, le "Ber", celui de Nice . . .) dans cette escapade au beau milieu de nul part, à savoir "le sentier du Molokoï".





    Pour ceux qui sont sur la Guyane et qui seraient intéressés par la ballade, voilà la carte. Pour votre gouverne, on est plus prêt des 21 que des 18 Km dont on parle habituellement et il faut savoir qu'il est bien plus difficile de le faire dans le sens où nous l'avons fait, à savoir "auberge des orpailleurs" ==> Cacao que l'inverse; en plus les carbets sont à plus de 13 Km du départ dans ce sens là.






      Là vous voyez les deux compères, ils sont frais et dispo mais je peux vous dire que dans quelques kilomètres ça sera plus la même !!

Il va faire chaud, très chaud malgré l'ombre et puis ça monte sans arrêt alors si vous avez envie de vous faire une petite ballade tranquille, passez votre chemin, surtout que les sacs sont bien remplis, il faut assurer le couchage et la subsistance . . .


 



Là clairement, on prend sur nous pour être présentable pour la photo parce que franchement ça grimpe bien lourd pendant des heures et le sac lui ne s'allège pas.

D'ailleurs dès l'arrivée aux carbets, certains se sont empressé de se glisser dans leur hamac pour un moment de repos bien mérité.


         
             Au final un trip sur deux jours avant une bonne soirée entre potes et une soupe chinoise le lendemain à l'arrivée à Cacao où femmes et enfants nous attendaient. Un bon moment plein de rires avec une belle rencontre, celle de trois jeunes venus de France et avides de découvrir la Guyane profonde.
Bravo les gars, ça fait plaisir de voir des jeunes qui s’intéressent à autre chose qu'à un écran de TV, de téléphone ou d'ordinateur.


     Ça en a rendu notre Bernard national tout philosophe, assis au beau milieu de la crique avec les pattes dans l'eau pour les faire refroidir ;-)




Le dernier volet de l'aventure s'est déroulé de façon moins sportive mais des fois pour aller un peu plus loin et voir plus de choses, il faut savoir faire des sacrifices surtout quand le temps nous est compté.
Voilà donc quelques photos de notre trip en barque alu sur la Comté.

 Euh . . .

Comment dire,  en fin de compte pour les photos on mettra que celle là, parce que quand on est en barque à moteur, on peut prendre une glacière et que dans la glacière on met plein de trucs, et souvent c'est du liquide dont les photos, c'est pas trop possible ....

Pour une petite idée de la chose, regardez bien la première photo de Bernard avec son tee shirt jaune, il était bien là . . .


     Mais la Guyane si c'est l'aventure (j'ai toujours tendance à dire et ce n'est pas un vain mot, qu'elle est au coin de la rue), c'est aussi une culture et une histoire et quelquefois une partie de l'histoire dont on n'est pas spécialement fier.
Inutile de la nier, elle existe, alors autant la connaitre sans pour autant se flageller (même si c'est à la mode dans ce pays depuis quelques années) car en vivant sur place on s'aperçoit que peu de gens la connaisse même s'ils la revendiquent à grands cris, ce qui est assez amusant (ou pas d'ailleurs)

Bien évidemment, un incontournable, les îles du salut. on ne fera que l'île royale et on laissera de côté l'île saint Joseph, Bernard ayant dit qu'il reviendrait la faire plus tard !!
Plus que les lieux que vous connaissez déjà bien au travers de différents articles, je préfère vous montrer le "boss" en action.

 
Tout d'abord on prend le bateau pour aller sur les îles et on en profite pour montrer qu'on est encore jeune et beau 
 En même temps, c'est pas faux !



Il faut faire gaffe parce que les îles du salut c'est facile d'y aller mais ça peut être difficile d'en sortir, certains y sont restés quelques décennies.

Le Bernard lui est resté devant les cellules, pas de mauvaises blagues quand même . . . .










Bien sur, il a fait un peu son malin comme d'habitude mais quand il a vu les distances sur le panneau, il s'est dit que même à la rame il en aurait pour un moment pour se barrer.



Alors même s'il s'était fait de nouveaux copains, il a préféré reprendre le bateau comme tout le monde pour rentrer la maison et se boire un bon rosé bien frais.









 Les deux copains de Nanard et encore, il faut que vous découvriez sa préférée . . .



Comme quoi même à la maison, on n'est jamais tranquille, en plus c'est à croire que Bernard les attirent parce qu'on n'a pas arrêté d'en voir durant son séjour, en plus à la maison c'est jamais trop top même si dans l'absolu elles ne cherchent pas la bagarre (dans l'absolu bien sur !!)


Pour finir ce reportage très people avec Bernard au 1° plan, quelques images de notre virée au bagne des annamites. Peu connu et peu fréquenté, ce sentier nous permet de retrouver un pan de l'histoire de la Guyane mais aussi de la France. Pour les érudits, ce dernier était connu sous le nom de camp crique anguille.



        Créé en juin 1930 quand les premières révoltes éclatent en Indochine, ce camp ne dépend pas de l’administration pénitentiaire, mais directement du gouverneur de la Guyane.
 
Les révoltés passent devant des conseils de guerre qui les condamnent aux travaux forcés. On parquera tous ces activistes politiques ensemble, près de Cayenne plus précisément à Montsinery-Tonnegrande.






Leur surveillance sera assuré par des régiments de tirailleurs sénégalais quand des conditions aussi difficiles que celles des condamnés.
Originellement, le camp comprenait sept bâtiments en bois, la maison du chef de camp, des cachots et un réfectoire, tous construits par les premiers bagnards.
 
Le but de ce camp (comme des deux autres créés en même temps) était de développer la région de l’Inini, alors entièrement recouverte de forêts. Les premières pistes sont tracées à partir de 1934.

À partir de 1939, les détenus sont progressivement libérés à la fin de leur peine. Lors du déclenchement de la guerre en 1940, les tirailleurs sénégalais qui officient comme gardiens furent remplacés par des militaires guyanais.

Le camp est définitivement fermé en 1945. Les Indochinois qui y sont encore sont graciés et s’installent dans la ville de Cayenne.





 "Allez, ne vous fiez pas aux apparences, je me suis éclaté pendant 3 semaines, j'en ai vu de toutes les couleurs et je me suis régalé, alors un conseil ne trainez pas trop si vous avez envie de visiter cette belle région parce que les bagages se font vite . . ."  conseil de Bernard.

mercredi 14 septembre 2016

4 backpackers en vadrouille dans le nord du Brésil (part3/3)

"... Oui écoute en ce moment je suis débordé, la rentrée de septembre ?!?! non pas vraiment, c'est la saison sèche et on arrête pas, la piscine, les barbecues, les criques, les parties de pêche à, droite à gauche et en plus, il faut trouver 5 mn pour aller bosser alors tu imagines si en plus je dois me coller au bureau pour faire la dernière partie du voyage au Brésil, c'est pas une vie .....
A mince, on nous écoute .... bon OK je m'y colle mais la prochaine fois tu reprends la plume, c'est ton job quand même les reportages en Guyane et puis tu sais super bien te cacher pour te retrouver au fond de nul part pour faire ton reporter ....."

 Bon ben voilà on vient de remonter du parc lençois dos Maranjho et nous passons une dernière nuit à Sao Luis avant de reprendre un bus qui nous ramènera à Belem, dernière étape de notre trip au nord Brésil.
On va rentrer dans une phase plus cool et il faut le dire la présence des enfants et vision plus "soft" que ce que nous pratiquons habituellement en voyage, nous fera supprimer la visite prévue sur l'île de Marajo (ou île aux buffles) qui signifie "le bouclier de l'océan" en langue amérindienne et ce raison en raison de sa position vis à vis de la ville.

Mais revenons donc à Sao Luis où nous avons quitté la casa Frankie pour l'hôtel d'à côté qui bien que sans piscine fait preuve d'un charme inégalable. Pour le plaisir des yeux .... 



Sur la base d'une décoration magnifique, nous évoluons dans une ancienne maison coloniale entièrement rénovée et très bien ventilée.
Tout a été fait pour le plaisir des yeux et le confort du voyageur, un pur bonheur avant de reprendre la route pour douze longues heures et enfin arriver au point final de notre voyage.





         J'ai beaucoup aimé la salle de bain et nous y avons passé pas mal de temps. Quel plaisir après le sable des dunes la poussière du retour, la chaleur et la moiteur des lieux ....

On ne raconte toujours que les bons moments en voyage mais en fait tout se mérite et il faut souvent sortir de sa zone de confort, s’accommoder, s'adapter, composer pour ensuite apprécier encore plus  les petits plaisirs de la vie ....

Après, il s'agit là d'un choix dans la façon de voyager, on peut aussi passer 15 jours au "Club Med" (je ne juge ni ne critique) mais là c'est pas notre trip alors on accepte l'inconfort pour mieux se régaler des choses simples qui nous ont tant manquées.
Et les enfants me direz vous ?!?  ils suivent ... sinon ON LES ABANDONNE ou ON LES VEND   ;-)))



          Après une nuit de bus, nous voilà à Belem, c'est grouillant, plein de vie et d'activités, à peine arrivés à la gare routière, nous montons dans un taxi qui nous amène directement à notre hôtel en plein centre ville.


          Sandra a fait les réservations quelques jours auparavant car il est très prisé en raison de sa position centrale et de sa piscine. C'est le havre de paix que nous avons choisi afin que chacun puisse récupérer à son rythme avant le retour sur Cayenne pour nous et pour les enfants un nouveau départ pour 4 semaines en métropole. 







Les visites des centres d'intérêt de Belem vont s'enchaîner, quelquefois en amoureux, quelquefois avec les enfants, mais bon, l'hôtel offre piscine tranquillité, Internet en Wifi, ... et puis je crois qu'ils ont un peu leur dose. Le confort s'est quand même agréable et c'est un peu plus cool de se prélasser sur les transat au bord de la piscine plutôt que de marcher en pleine chaleur dans le centre ville ...
Mais bon, ils n'ont pas démérité, laissons les se reposer tandis que défilent sous vos yeux quelques uns des sites marquant de cette ville qui fut la capitale du commerce du caoutchouc et qui connu au XX° siècle un essor fulgurant avant de décliner tout doucement.



 Une certaine fièvre immobilière s'est emparée de la ville où se côtoient dorénavant buildings à l'allure new yorkaise et maison coloniale pleines de couleurs.



 Mais de nos ballades nous retiendrons en fait que la plupart des appartements sont vides, ils ont, semblent-ils fait l'objet d'une importante spéculation il y a une dizaine d'années de cela lorsque le PIB du Brésil était aux alentours de 7% Cependant depuis maintenant 5 ans l'économie s'est ralentie et les gens ont quitté Belem pour d'autres destinations, laissant une ville qui  dans certains quartiers donne l'impression d'avoir été abandonnée.

 

  

   
      Aujourd'hui cependant, Belem fait l'objet d'une revalorisation de son patrimoine architectural, ainsi les vieux entrepôts qui bordent le fleuve sont rénovés et aménagés en espace de loisirs tandis que les ancien palais aux façades décrépies retrouvent leur splendeur d'antan.

Mais il reste encore tant à faire dans la mesure où la richesse architecturale de la ville est importante.





 Une simple entrée est matière à surprendre, il suffit de faire quelques pas pour découvrir un patio agréablement ombragé et magnifiquement fleuri.

      La ville regorge de trésors et de surprises qu'il faut savoir aller chercher et découvrir car ils ne se donnent pas à ceux qui se cantonnent aux lieux touristiques bien balisés.





Nous prendrons d'ailleurs plaisir à suivre les rails de l'ancien tramway qui sillonnant un quartier en total abandon nous amènera tout doucement au port de pêche puis au .mercado ver-o-peso.
 Nous y ferons d'étonnantes rencontres mais je vous laisse apprécier en images nos pérégrinations.



Bien que normalement forts sympathiques les locaux ne nous regardent pas d'un très bon œil dans ce quartier   ;-)

 Le port de pêche en début d’après midi, le poisson est vendu et les hommes se reposent avant de reprendre la mer et faire leur dur labeur.

 Version "black & white" pour un autre rendu temporel . . . .

 
 
Le Ver-o-peso, où le plaisir de retrouver un "vrai" marché avec ses bruits, ses odeurs, ses couleurs, tout ce qui fait qu'il y a de la vie ...
... bien loin des marchés français totalement aseptisés et écrasés par les règles européennes.



 
 

       Ici on trouvera de tout, à manger à boire, à grignoter, de quoi acheter des cadeaux pour les copains, . . .

De l'utile, de l'agréable, du superflu, . . . mais surtout dans un joyeux bordel avec de la joie et de la vie.


          Un peu plus loin, le marché municipal, séparé du 1° marché par une rue. Ici se vend la viande, dans le strict respect des règles d'hygiène et de conservation en vigueur dans la galaxie ;-))))))

Moi j'adore les vitrines réfrigérées surtout qu'il fait minimum 35 °C.





Nombreux sont les endroits que nous visiterons, découvrant le musée des gemmes de Para, la cathédrale de Sé, le fort du château, le parc Emilo Goeldi et bien d'autres encore qui mériteraient que nous vous montrions mille et une photographies.



            Je préfère finir en musique avec cette photo de l'opéra de Belem qui n'a rien a envier à celui de Manaus. Vestige des temps coloniaux, le teatro da paz fut construit à la fin du XIX° siècle et qui pouvait accueillir à l'époque 1 100 personnes pour une ville qui comptait moins de 50 000 habitants !!


Un grand merci et un clin d'oeil à notre jeune guide du moment qui se fit un plaisir de réaliser la visite en anglais et en portugais, prenant un véritable plaisir à discourir dans la langue de Shakespeare. Ce fut du pur bonheur ....




  Notre ballade dans la ville durera 5 jours pour le bonheur des petits et des grands . . .

Mais bientôt il nous faudra rentrer à la maison, notre "home sweet home" que ceux que nous n'avons pas encore convaincu ou qui ne sont pas encore venus nous voir, associent encore à un enfer vert ...

 
 Elle est pas magnifique ma princesse ? ! ? !?


     
     A très bientôt les amis, une page se tourne, mais déjà nous avons commencé un nouveau chapitre. Avides de nouvelles aventures et de terres lointaines, 2016 nous verra retourner au Suriname tandis que 2017 devrait nous voir partir vers la Colombie et l’Équateur.

On vous embrasse . . . . .

dimanche 28 août 2016

4 backpackers en vadrouille dans le nord du Brésil (part 2/3)



Et voilà, ...
En un petit coup d'avion (1h30 mn), nous venons de survoler la forêt amazonienne et nous nous retrouvons à Belem, du moins à son aéroport, car hors de question pour nous de traîner dans cette ville que nous avons prévue de visiter en fin de séjour.
      Il est 10h du matin, nous quittons l'aéroport et prenons un premier bus pour le centre ville puis un second qui nous amène à la gare routière (rodovario) afin de prendre un bus longue distance pour notre destination la plus éloignée de notre pont de départ, Sao Luis do Maranhao.

 Certes c'est quand même un peu spartiate par rapport à une bonne nuit en hôtel mais c'est un super moyen de gagner du temps que nous avons déjà utilisé lors d'un précédent voyage en Amérique du sud.



 

Nous voilà à Sao Luis, il y a la ville nouvelle, peu intéressante et la vieille ville avec le charme suranné  des bâtisses aux façades décrépies, des rues étroites et pavées, ...





C'est là que nous irons dormir car c'est à cet endroit que se trouve tout le cachet de cette ancienne ville coloniale qui bien qu'elle ait perdu de sa superbe, garde un cachet fabuleux et une belle animation nocturne.
 




     Des grandes maisons comme celle-ci, il y en a plein, pour la plupart inoccupées et quand elle le sont, c'est surtout par des musées, des administrations, ...

Les particuliers ont déserté ce quartier qui il est vrai devient un peu "mal famé" avec ses façades lépreuses et la sensation d'abandon qui se dégage de l'ensemble.
Cependant il faut le dire à aucun moment nous nous sommes sentis mal à l'aise ou en insécurité et jamais nous n'avons été abordés même de nuit.

     Les brésiliens sont des gens adorables, serviables, avec le cœur sur la main, ils ont amplement participé à la réussite de ce voyage.












 


Sur les conseils d'un collègue passé par là quelques mois plus tôt, nous logerons à la "casa Frankie", une vieille maison magnifique entièrement refaite.






 
           Tout en bois avec une piscine, elle a un emplacement idéal, au cœur de la vieille ville, prêt de la mer et en plus il y a juste à côté une petite agence de voyages qui nous a été recommandée. Ça tombe bien on risque d'avoir besoin de leurs services !!







Notre première visite sera pour l'île d'Alcantara au large de Sao Luis. Il faut compter 1h à 1h30 mn de catamaran pour rejoindre cette île qu'on croirait oubliée du monde et de la modernité.

   

         Capitale de l'aristocratie terrienne de la région qui s'était enrichie grâce à la culture de la canne à sucre, Alcantara est tombée dans la torpeur lors de l'abolition de l'esclavage en 1888 et elle n'en est jamais sortie.


 


            Partout où porte notre regard, il semblerait que le temps se soit arrêté ou au moins ralenti. Une impression de langueur émane des bateaux, des rues pavées, des bâtiments dont la plupart sont en ruine et seuls quelques uns, rénovés grâce à des fonds internationaux donnent une idée de l'Alcantara d’antan.

 




      Nous nous promenons dans les rues pour retrouver les sensations d'un autre siècle, découvrant de multiples trésors.




      Mais il fait le dire, il faut chaud, très chaud et des fois se poser un peu et prendre le temps de se marrer c'est bien aussi . . . .

















         Après avoir fait quelques essais en sépia, je m'essaie à la photographie en noir et blanc qui je trouve rend vraiment cette impression que le temps s'est arrêté sur cette île, je vous laisse juger . . .



          Mais ne croyez pas que nous sommes venus au Brésil pour farniente, un voyage en sac à dos, c'est pour aller plus loin, plus facilement, alors en avant, on continue notre périple et cette fois nous arrivons au 2° point de passage de notre voyage, le parc national dos lençois Maranhenses. Un parc national brésilien de plus de 1500 km² créé en 1982

Peu de gens connaissent, en même temps, si vous décidez d'aller au Brésil vous allez tous foncer vers Rio de Janeiro et les plages de Copacabana !! Pourtant, faites le test, tapez le nom du parc et regardez les commentaires des gens, c'est dithyrambique et largement mérité.




           Pour y aller, il faut rejoindre le village de Barreirinheras à presque 300 Km au sud de Sao Luis et de là en 4X4, traverser le rio Preguiça (fleuve paresseux) grâce à une barge.






 On en profite pour se faire prendre en photo par notre guide, c'est vrai qu'on a l'air malheureux  ;-)

  Pour la suite, on va rouler sur une piste défoncée durant presque une heure et là, après avoir fait une belle grimpette à faire pâlir de rage la dune du Pila, . . . .
Je vous laisse découvrir le spectacle qui s'est offert à nous.
 

 Le concept est simple, nous sommes au bord de l'océan atlantique, les dunes de sable se sont formées et bougent au fil du temps et de l'action du vent. Mais le parc est établi sur une nappe phréatique et durant la saison des pluies, celle-ci se remplie jusqu'à arriver à saturation.

A partir de ce moment là on a un phénomène de résurgence et cela crée des lagunes d'eau douce. Ce qui est impressionnant c'est qu'il y en a entre toutes les dunes. Mais cette situation est assez brève, quelques semaines tout au plus car dès que commence la saison sèche, l'eau s'évapore et on se retrouve face à un véritable désert.
 


 


 

 En attendant nous on est venu au bon moment et il y a de l'eau partout, donc le deal est simple, on marche et dès qu'on a chaud, on descend à toute vitesse jusqu'à la lagune, on se baigne pendant 5-10 mn avant de reprendre notre marche !! En même temps, notre guide est plein de patience, il n'a que nous à s'occuper et en plus on partage notre gouter avec lui !!!!



Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que tout le monde nage dans le bonheur ;-)














J'ai dit . . .   tout le monde ! ! ! 


 Un petit essai en sépia, je trouve que ça a du cachet !



Mais voilà, toute les bonnes choses ont une fin, il est temps pour nous de quitter ces lieux enchanteurs et de faire chemin retour sur Belem qui sera la dernière étape de notre road trip.

Bien sur nous avons vu plein de choses plus belles les unes que les autres, des musées, de l'architecture coloniale, rencontré des gens adorables et serviables mais tout cela ne peut pas rentrer dans un article du blog, vous finiriez par vous lassez et vous me foutriez dehors en appelant Elisa au secours pour qu'elle prenne le relais avant que vous ne vous endormiez.

Alors on fait bref et intense et on se quitte sur un coucher de soleil sur les dunes du parc lençois avant de se retrouver très bientôt pour la dernière partie de notre aventure.