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dimanche 24 avril 2016

Une visite à l'association "CHOU AÏ"


 
 

" Je ne suis pas un singe, contrairement à une idée reçue très répandue.
Je n’appartiens pas à la famille des primates mais à celle des xénarthres ou édentés, la famille du tatou et du fourmilier !
Nous nous distinguons des autres mammifères par nos articulations supplémentaires (xénarthrales)
Avec le tatou et le fourmiller, nous sommes les derniers représentants de cette famille apparue il y a 60 millions d’années sur terre. A l’époque, nous n’étions pas arboricoles, mais nous pesions trois tonnes et mesurions six mètres de haut ! "



 C'est les vacances scolaires pour les enfants, moi je ne suis pas trop concernée étant donné que je suis tout le temps en vacances, mais ça veut dire que normalement on fait plein de trucs sympas.
Et cette fois on n'a pas dérogé à la règle, on est parti au pont du Larivot après Cayenne et on est allé rendre visite aux moutons paresseux, ceux qu'on a toujours du mal à voir et qui passe leur temps à dormir et à manger des feuilles de bois canon !!

C'est là que se trouve l'association "Chou Aï", celle-ci s'est donnée TROIS objectifs, qu'elle a à cœur de mener à bien surtout le 1° car à l'heure actuelle avec les nouvelles constructions qui apparaissent de partout, la forêt recule vite, TRÈS VITE et les paresseux se retrouvent seuls abandonnés en dehors de leur habitat naturel sans plus rien à manger.


1) Recueillir les Aïs (Bradypus tridactylus) et Unaus (choelopus didactylus) blessés ou en situation de danger. Faire soigner les malades en partenariat avec la clinique vétérinaire de Rémire-Montjoly, où l’équipe accepte de suivre les animaux du centre. L’argent des adhésions recueillies sert au paiement de ces soins.
Les relâcher dans leur milieu naturel.

2) Faire protéger intégralement le mouton paresseux, notamment dans le cadre du Cites, la convention de Washington. Pour l’instant, les deux espèces présentes en Guyane ne sont préservées que dans les sites protégés.

3) Monter un projet pédagogique de sensibilisation du mouton paresseux dans le cadre de son environnement. A l’expérience, l’aï, s’est révélé être un vecteur fantastique pour faire passer le message aux enfants du fait de son caractère doux, pacifique et affectueux.

 Quelques explications complémentaires en images sur ceux que l'on appelle les moutons paresseux.

Bradypus Tridactylus

Un Aï, ou trois doigts, ou Bradypus tridactylus


Je suis un aï ou paresseux trois doigts. Mon nom scientifique est le Bradypus tridactylus. On m’appelle aussi parsou mouton, ou «dos-brûlé», à cause de la tache orange sur le dos des mâles de mon espèce. Il existe trois autres espèces de trois doigts: le presseux nain (Bradypus pygmaeus), le paresseux à crinière (Bradypus torquatus) et le paresseux à gorge brune (Bradypus variegatus).
Nous faisons partie du genre des xénarthres ou édentés. Nous mesurons de 18 à 70 cm, et pesons de 180 grammes à la naissance à 5,5 kgs adultes. Nous avons un seul petit par an.




Aï blanc et son petit 


Herbivore, je mange surtout des feuilles de bois canon (cecropia), ma nourriture préférée. Mais on a identifié vingt autres essences différentes dont mon espèce se nourrit. Cela dépend de l’endroit où nous naissons.







J’ai trois estomacs, un cœur plus petit que celui d’un pigeon.
Je dors de 18 à 20 heures par jour !

Aï brun


 

              Aï vert Mes points forts
 
 Grâce à une irrigation sanguine spécifique, je peux rester des heures suspendu sans me fatiguer.

 Et regarde bien : je suis le seul animal au monde à tourner ma tête de 270 degrés.
 (vérifiez, j'ai tourné dans "l'exorciste")  ;-)



Un petit portrait









Dans les bras de Iouna, je sens que la vie est belle, des câlins, des bisous, tout va bien ....









Certains de ces paresseux que l'on voit en cage sont quelquefois nés en captivité et ne pourront jamais rejoindre les forêts de Guyane.

D'autres ont été blessés et n'ont pas pu récupérer de façon à redevenir autonome en milieu sauvage, ils resteront donc avec leurs bienfaiteurs de l'association "Chou Aï" jusqu'à la fin de leur vie.


N.B: Merci à l'association "Chou Aï" à laquelle j'ai emprunté certains éléments et photographies sur leur site pour réaliser mon article.



Allez, ....  je vous laisse
Je vais me balader avec mon pote, le soleil est au rendez vous on va se faire une plage vite fait avec une petite pensée pour le Pi.






1 commentaire:

  1. "Je ne suis pas un singe, contrairement à une idée reçue très répandue."
    J'ose croire qu'il n'est pas là question de l'auteur du blog, mais ceci dit c'est une accroche d'article qui est magnifique d'auto-dérision.
    Bel article, qui mérite le détour. Ce n'est pas aux vieux singes qu'on apprend à faire des grimaces, comme disait quelqu'un...

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