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dimanche 29 octobre 2017

Trip solo Colombie 2/2

Bon ben voilà, reprenons où je m'étais arrêté la dernière fois.
Je venais juste de visiter avec beaucoup de bonheur le desertio de tatacoa et comme le chemin est encore long, je reprends la route après avoir profité d'un magnifique levé de soleil sur les roches rouges de cette contrée.

Direction San Augustin; L'objectif, découvrir les sites funéraires qui parsèment cette région montagneuse et pour lesquels personnes n'est en mesure d'expliquer le comment du pourquoi et de le rattacher à une quelconque civilisation, surtout qu'aucun site de vie n'est localisé dans le secteur.

Particularité de cette zone, les sites funéraires sont symbolisés par de grandes pierres redressées verticalement et taillées de façon à représenter des personnages. Certains éléments, dents, yeux, oreilles, décorations apparaissent de façon différente en fonction de la symbolique qui veut être accordée au défunt.

Je ne vais pas trop vous inonder de photos mais quand même de quelques unes qui mettent en valeur cette civilisation mal connue mais aussi la zone montagneuse qui abrite ces sites et qui est véritablement fabuleuse.


Ce spot est pour moi le plus bel endroit que j'ai visité en Colombie et ce pour plusieurs raisons, j'y ai fait une super ballade à cheval et j'y ai rencontré des routards très très très sympas avec qui j'ai passé deux jours magnifiques (Merci Camille et Romain) et ce que j'ai vu m'a vraiment impressionné.

Petit clin d'oeil à de bons moments passés ensemble . . .


Mon cheval était au "top", et puis surtout contrairement à la France, ici vous faites ce que vous voulez, du trot, du galop, le guide vous fout la paix dans la mesure où vous suivez le chemin qui permet d'aller de site en site.

Vous pouvez vous éloigner puis revenir quitter le groupe, le rejoindre, la liberté, la vraie ...




Vous pouvez aussi aller dans des sentiers bien boueux puis galoper sur les pentes herbeuses.

Et même si je me suis réconcilié avec la gente équine, il n'en reste pas moi que ce que j'ai vu en matière archéologique est vraiment impressionnant. J'ai à San Augustin visité tous les sites majeurs du secteur pour chacun d'entre eux, je vous mettrai quelques images des statues qui ont été découvertes.

Le site de "el tablon" 

 


















Le site de "el chaquira"






Le site de "el purutal"

     Particularisme des statues retrouvées sur ce site, leur état de conservation. Comme on peut le constater les pigments sont toujours présents et on peut comprendre dès lors que les statues étaient toutes peintes (comme nos églises à l'époque).


Il s'agit de pigments naturels extraits de différentes plantes et dont pour certain il convient d'être prudent car ils sont toxiques pour l'être humain !!!





































Le site de "alto de los idolos"

Pour ce site là qui était quelque peu éloigné de l'endroit où je dormais nous avons fait le choix de nous rendre en taxi jusqu'au site (ce dernier se trouvant sur la montagne d'en face) puis après avoir effectué la visite, de revenir par une longue promenade ( +/- 8 Km en montée et descente) qui nous a permis de découvrir des lieux enchanteurs dont un petit pont de bois qui comme cela a été chanté, ne tenait plus guère que par un grand mystère et deux piquets tout droit ;-)





Ce site est lui aussi considéré comme majeur au regard du nombre de statues qu'il contient mais aussi du fait que l'une d'entre elle est la plus grande du secteur, (elle fait 7 mètres) la plupart des statues sont encore partiellement enterrées dans le sol, un moyen de protéger ces trésors du temps et bien sur des touristes.




Un paysage magnifique




Nous avons eu notre lot de découvertes durant cette ballade de retour. Le site était enchanteur bien que non mentionné dans les guides touristiques et même peu connu des habitants de la région.

Il a fallu le mériter car trouver le départ du sentier a été plus que laborieux mais bon à trois avec toute notre bonne humeur on s'est bien débrouillé.























           Le fameux pont de bois pour lequel il nous a quand même fallu un peu de courage pour l'emprunter mais en fait nous n'avions pas vraiment le choix !!

En observant bien, on constate qu'il est bien en train de s'affaisser . . .





Enfin pour finir la visite de ce site grandiose, nous avons passé la matinée au parc archéologique de San Augustin. Un endroit bien présenté dans un état de conservation étonnant et recelant des merveilles, une fois de plus nous nous sommes régalés.

 Le parc archéologique de San Augustin










C'est sur la visite de ce parc que nous nous séparons avec Camille et Romain, eux continuent leur trip en direction du désert de Tatacoa et moi vers Tierradentro puis la remontée vers Popayan, Cali et Bogota.


Un espoir, nous retrouver sur Paris lors de mon prochain passage dans la capitale et s'échanger quelques photos.


Me concernant, je prends un après midi de repos pour ranger mes affaires, faire un peu de lavage et préparer la suite de mon voyage car l'étape à venir est difficile d'accès et peu connue des touristes. Elle est souvent délaissée car loin de tout.








Le lendemain matin, frais et dispo, je prends mon premier taxico et étape par étape je vais rallier Tierradentro qui est en fait un village au bout de nulle part. La route s'y finit aux pieds des montagnes et ensuite le reste se fait à pied. Il s'agit en fait du deuxième trésor archéologique de la Colombie derrière San Augustin.

Les sites archéologiques sont superbes mais éloignés et donc ils se méritent. Leur force est leur état de préservation, en grande partie du au fait que durant des années, Tierradentro a été l'un des bastions des FARC, la zone étant un refuge inexpugnable pour ces combattants, ils ont interdit l'accès à ces merveilles archéologiques, les préservant des vols et des dégradations.

Cette fois, on est loin de la civilisation alors on abandonne le bus climatisé tout confort et je me retrouve dans la caisse arrière d'un pick up avec une toile sur la tête (bonjour le paysage !!) et me voilà parti pour 5h de routes défoncées et de pistes cahoteuses et poussiéreuses dans de drôles de conditions. Heureusement de temps en temps, il y a des pauses et le chauffeur est sympa.



J'en profite pour vous glisser une carte de la région, on peut y localiser San Augustin et aussi Tirradentro ce qui permet de voir comme le secteur est vraiment isolé en dehors des vallées qui sont normalement les zones habitées. . .


Tierradentra va ma régaler tout autant que mes étapes précédentes et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord très peu de touristes, quelques français (toujours) il n'y a qu'eux qui aiment les vieilles pierres et qui sont prêts à marcher des heures pour les voir ;-)
Ensuite, c'était vraiment génial et j'ai adoré les différents sites.

De plus j'y ai fait une belle rencontre en la personne de Anicka, ressortissante allemande qui est venue passer 10 semaines en Colombie pour apprendre l'espagnol mais qui de plus se débrouille bien en français et manie la langue de Shakespeare avec maestria ...

Notre rencontre s'est faite dans le pick up (et oui, les touristes dans la benne, les locaux dans la cabine, c'est pas du racisme, c'est juste qu'ils connaissent le truc et qu'ils ont été plus rapides que nous avec nos gros sacs à l'embarquement ;-)) et on est resté ensemble deux jours pour visiter ce coin perdu. Moi j'en ai profité pour parler anglais en permanence, j'ai eu une interprète en langue espagnole et elle, un homme à ses côtés ce qui lui a permis d'être un peu plus zen, rapport à ses cheveux blonds, objet de toutes les attentions (mais jamais déplacées) dans ce pays.

Et hop ! un petit selfie pour garder un souvenir de cette belle rencontre

La particularité des sites de Tierradentro est qu'ils sont tous positionnés à une attitude identique sur différentes montagnes ou versants de montagne. Il s'agit de tombeaux enterrés par lesquels on accède via un escalier plus ou moins en colimaçon qui s'enfonce à plus de 10 mètres sous la surface. Comme pour San Augustin, l'origine de ces tombeaux, le rattachement à une quelconque civilisation reste totalement de l'ordre des supputations. La datation des lieux laisse supposer une édification entre les VII° et IX° siècle soit au moins 500 ans avant les vestiges de San Augustin.
En tout état de cause les autochtones vivant encore sur place n'ont aucun lien avec la civilisation ayant alors occupé les lieux.

Comme précédemment, je vais placer quelques photos mais pas trop pour vous donner une idée car seul un amoureux des vieilles pierres pourraient s'extasier devant son écran pendant 2 heures.
En même temps, nous on s'est tapé une randonnée de 14 Km dans les montagnes pour voir les 4 sites et ce après avoir visité les deux musées du parc archéologique pour ne rien rater !!!

Il faut reconnaitre que le paysage est sublime . . .

L'accès type d'un tombeau



Présence de poteries




Impressionnant . . .




L'intérieur d'un des tombeaux, la décoration laisse perplexe . . .














La nature est toujours au rendez vous et invite à de jolies photos
Mais le temps passe et déjà il faut se séparer avec Anicka, cette dernière compte encore rester un jour ou deux sur site tandis que je dois prendre la direction de Popayan, ville coloniale qui, je l'espère, sera à la hauteur de mes espérances.

Le moyen de locomotion pour quitter Tierradentro est à la mesure de la route prise. j'ai droit à un vieux bus défoncé dont le compteur doit approcher le million de kilomètres et dans lequel les amortisseurs ont rendu l'âme depuis longtemps. C'est parti pour plus de 6h de route avec heureusement quelques arrêts et aussi de magnifiques paysages.

Il est très tôt, la montagne sort peu à peu de la brume . . .
Comment dire . . .il n'y a pas de pompes à essence sur la route, on trimbale son carburant, ... vachement "safe" le truc !!!

C'est jour de marché, on est en pleine montagne, il fait froid et humide.

Après une longue route pleine de cahots et de musiques à fond ;-) on arrive enfin à Popayan, sur ce coup là je suis cassé. Je sors du terminal et attrape le premier taxi venu direction le centre ville. Ma premier impression n'est pas vraiment top et mon séjour sur place confirmera ce ressenti.

Je n'ai pas accroché, j'ai trouvé la ville triste et avec peu d'attraits alors que les guides touristiques y vantent l'architecture coloniale . . .
"la ville blanche" m'a paru triste et culturellement peu intéressante mais peut être suis je passé à côté de ce qui fait son charme. De plus étant seul et coincé par la barrière de la langue, je n'ai pas traîné dans les bars à Salsa. Je trouvais peu d'intérêt à retrouver les mêmes touristes croisés ailleurs au cours de mon trip.
Je parlerai donc de rendez vous raté, sans jugement aucun, avec cette cité coloniale dont on dit qu'elle n'a de rivale que la belle Carthagène . . .
Cela ne m'a pas empêché de faire quelques photos.

Les toits de Popayan avec vue sur le Morro de Tulcan

Le puente del Humilladero. Un pont de pierre quoi !!

Le guide a beau me dire que c'est le monument emblématique de Popayan, je l'ai regardé  10 mn, pris en photo, j'ai lu un moment au frais dans ses jardins, mais bon voilà, ... c'est un pont de pierre quoi, on va pas en c... une pendule !!

Bon d'accord j'ai pas accroché donc j'ai pas traîné, le lendemain au petit matin, j'ai plié mes affaires et pris un taxi à la volée dans la rue (c'est pas bien, tous les guides disent qu'il ne faut pas le faire car les méchants bandits colombiens peuvent vous kidnapper et demander une rançon ...) et j'ai filé au terminal de bus prendre un transport pour Cali.

Et oui, la ville du cartel, des méchants, de Pablo Escobar, de la drogue et patati et patata, ... oui mais ça c'était avant. Là c'est super "safe" personne te prend la tête mais la ville est bizarre.

En fait j'ai fait quelques trucs sympas mais le top c'est de vivre la nuit et de faire la fête et là ça prend une autre dimension, en fait, c'est blindé de touristes (assez jeunes) qui viennent faire la fête et c'est ce qui fait le charme de cette ville !! (quoique . . .) c'est pas que je sois un vieux con mais bon c'est vrai que c'est pas ce que j'étais venu chercher en Colombie donc j'ai cherché et trouvé d'autres choses à faire.


            Comme je suis arrivé un dimanche et que c'est le jour que j'aime le moins quand je voyage sauf si c'est version "farniente" car pour le reste c'est plutôt la version "ville morte" qui prime, je suis allé faire un saut au zoo, c'était sympa et rafraichissant et je me suis fait plein de copains à poils, à plumes, . . .

. . . ou pas d'ailleurs ;-)





Sinon, j'en ai profité pour déambuler dans la ville qui est un mélange assez particulier de bâtiments modernes comme celui de la "banca de Bogota" (ci-dessous) mais aussi d'une architecture d'une XVII ou XVIII° siècle.



     Pour la petite histoire, j'ai photographié ce building en raison de la pureté de ses lignes sur un plan architectural mais je n'ai pas fait attention que c'était celui de la banque de Bogota. Quelques minutes après avoir pris mon cliché me voilà entouré par quatre policiers et j'ai droit à un petit contrôle d'identité en bonne et due forme.

Rien de méchant, très correct mais c'est vrai que ça fait bizarre.

On m'a quand même dit qu'il y avait d'autres choses à photographier qu'une banque et qu'il fallait faire attention en Colombie car il y a de nombreuses choses que l'on ne peut pas photographier.

Je sais pas pourquoi mais je m'en doutais un peu . . .





J'ai écouté les bons conseils donnés par les policiers colombiens et j'en ai profité pour photographier quelques églises que je n'ai malheureusement pas pu visiter car fermées à ce moment là.



Je dois bien reconnaitre que je n'ai pas vraiment accroché avec les villes que j'ai pu visiter en Colombie, non pas qu'elles manquent de charme ou d'intérêt, c'est juste que j'étais totalement dans un trip archéologique que j'avais envie de grands espaces et que je ne me suis pas retrouvé dans le milieu urbain.






























Bon et bien voilà c'est l'heure du départ, le retour sera un grand moment d'aventure avec beaucoup de vols annulés,  des nuits à droite à gauche, et au final plus de 48 heures de retard avec le moment prévu de l'arrivée.

Au final, malgré quelques péripéties, je sais que je retournerai très bientôt en Colombie, car il me reste beaucoup de choses à voir. Tout d'abord commencer un long trip qui débuterai sur la cote atlantique et qui finirai sur la cote pacifique car je souhaite vraiment pousser jusqu'en Équateur . . .

. . . mais ça c'est une autre histoire et j'espère pouvoir vous la raconter très bientôt.


jeudi 12 octobre 2017

Trip solo Colombie 1/2

     Bon et bien une fois n'est pas coutume, ce n'est pas Elisa qui prend la plume pour cet article, c'est moi. Non pas par souci d'affirmation mais parce que cette fois là voilà, je suis parti tout seul en voyage.


 Il faut bien reconnaitre que jusqu'alors cela ne m'était jamais arrivé, oui mais voilà, les enfants sont rentrés en métropole et Sandra ne pouvait pas avoir de vacances cet été, il a donc fallu trouver quelque chose à faire, sachant que je n'allais pas rester à la maison pendant un mois. J'ai donc fait le choix de partitionner mes vacances en 3 blocs. Pour le premier, j'ai réalisé la remontée du fleuve Maroni durant une semaine (voir mon précédent article), pour le second, j'ai choisi d'aller visiter durant 2 semaines la Colombie en solo et en précurseur avec la ferme intention de revenir avec la Princesse. Et enfin la troisième partie de mes vacances se fera au travers d'une expédition de deux semaines encore sur le fleuve Maroni au sein du Parc Amazonien de Guyane, mais ça c'est une autre histoire . . . .

Pour les mauvaises langues, oui en effet j'ai beaucoup de vacances ;-) mais c'est surement parce que je travaille beaucoup . . . 

Pour faire simple, la Colombie, c'est grand et partiellement touristique donc, pour ceux qui me connaissent bien, hors de question d'aller me coller avec les touristes américains sur la cote atlantique. J'avais une nette préférence pour certains sites archéologiques restés inaccessibles durant des décennies car situés dans des zones sous le contrôle des FARC au sud du pays (Tierradentro, San Augustin et désert de Tatacoa) donc j'ai écouté mes envies, c'est bon pour la santé parait-il . . .

Vite fait, je glisse une carte simpliste de mon aventure avec les principaux points de passage. Comme je ne suis ni Bill GATES ni Steeve JOBS, je vous demanderai d'éviter les remarques désobligeantes sur le résultat obtenu . . .

 J'ai donc fait le choix d’atterrir à Bogotá et de descendre vers le sud en direction de l’Équateur sans toutefois traverser la frontière (question de temps) avant de bifurquer vers l'ouest puis de remonter tout doucement vers mon point de départ. Je disposais pour ce faire de 12 jours, sachant, qu'étant obligé de faire une escale par Aruba j'avais choisi de passer 2 jours à découvrir l'île.

Bon mais assez parlé, place aux photos avec tout d'abord du farniente et de la récupération sur le sable blanc de la "happy island"

 D'ailleurs si vous savez pas que c'est une île où on est heureux, ils vous l'écrivent sur la plaque d'immatriculation des voitures.

Bon mais pour faire bref (et être honnête) quitte à faire une escale, autant y passer 2 jours pour découvrir l'île, savoir ce qu'elle a à offrir et vous donner mon avis sur la question sachant que vous pouvez absolument en faire ce que vous voulez, ces propos n'engagent que moi et sont réalisés en fonction de mes centres d'intérêt propres.



Mon ressenti:
Il y fait chaud et c'est venté. C'est cher et on paie en dollars US même si ils ont une monnaie propre (florins). C'est un cailloux pelé sur lequel on a créé du tourisme de luxe pour les touristes américains, vénézuéliens (un peu moins en ce moment) et colombiens.

Certes la plage a un peu (beaucoup) des allures paradisiaques comparativement à la Guyane . . .
C'est aussi un point d'ancrage pour les énormes bateaux de croisière qui sillonnent les Caraïbes, ils font une escale à cet endroit là et lâchent leur flot de jambonneaux couleur "vanille-fraise" à l'assaut des magasins de luxe s'alignant les uns à côté des autres en face du port.

Bon allez STOP, c'est vrai que c'est ça mais vous me connaissez assez pour savoir que je suis allé chercher autre choses ... et que bien sur je l'ai trouvé ;-) la preuve . . .


                Je suis donc resté deux jours à Aruba et je me suis intéressé à la partie nord de l'île qui reste la plus sauvage, peut être d'autres choses auraient mérité d’être visitées toutefois, j'avais fait l'erreur de ne pas prendre une location de voiture et donc j'ai perdu en indépendance, ce qui au demeurant n'est pas dramatique, je me suis promené à vélo (vestige de l'époque coloniale hollandaise et ça permet de voir de jolis paysages tout en transpirant grandement ;-)


En fait, à part quelques paysages dont il convient de profiter grandement, pas grand chose de plus, donc je me suis un peu éclaté côté photos et j'ai profité de la piscine de mon hôtel, c'était un peu les deux jours de récupération avant d'attaquer les choses sérieuses.



   

      Je me suis fait aussi de nouveaux amis dont ce charmant pélican qui pas effrayé pour deux sous a accepté que je le photographie sous toutes les coutures avant de continuer mon périple à vélo.





Me voilà donc dans l'avion et j'en profite pour faire un "selfie" parce que il faut être clair, quand on voyage tout seul, on n'a pas beaucoup de photos de soi.



C'est parti, direction Bogotá, la capitale de la Colombie, qui sera mon point d'entrée et de sortie de ce pays, je suis comme un fou, je dois bien le reconnaitre et je trépigne en attendant d'être libéré des formalités douanières qui vont durer plus de 2h30, non pas en raison de ma tête de bandit mais parce qu'à Bogotá arrivent à cette période pas mal de touristes mais aussi beaucoup de colombiens en exil qui viennent voir leurs familles






Et mon premier contact avec la capitale de la Colombie ne va pas me décevoir, Bogota "la freia" va m'en mettre plein les yeux dès mon arrivée, c'est une ville qui vit, une ville qui bouge, où les gens ont le sourire et sont heureux de recevoir des touristes.
Soyons clairs, cette remarque s'applique à TOUTE la Colombie (du moins celle que j'ai visitée), sachant que je ne parle quasiment pas espagnol, que j'ai voyagé tout seul et que je n'ai rencontré aucun problème pour me déplacer, manger, trouver un hôtel, visiter les différents endroits comme j'avais prévu de le faire, ou encore prendre toute sorte de moyen de locomotion.

Je ne parle même pas de la sécurité, ce serait insulter les colombiens que de mettre ce thème sur le tapis comme le font sans arrêt nos médias occidentaux . . . 

Beaucoup de groupes musicaux de rue qui ont toute l'attention du public

J'avais choisi de prendre un hôtel sympa en plein dans le centre ville afin de profiter totalement de la vie trépidante de la capitale, et j'ai découvert que la rue est ici un espace d'expression, de loisirs mais aussi pour certains de vie, car même si le niveau de vie est bas pour nous occidentaux, certains n'ont pas d'autre choix que de vivre sur les trottoirs.

Mais on dort aussi au milieu de la foule qui circule en toute indifférence



On joue aux échecs sur des tables de camping





















Première rencontre avec ce que je suis venu chercher dans ce pays la culture colombienne et pré-colombienne, la visite du "museo del oro" qui est des musées phare de Bogotá. Un seul "hic", j'ai certes fait quelques photos mais la gestion du reflet des vitres de protection n'est pas évidente ! Et puis c'est vrai que le rendu n'est pas le même qu'en direct mais ça ...

Corne d'alerte décorative




Pectoral










Tenue d'apparat complète















Masque funéraire


Statuette

Objet décoratif retrouvé dans un tombeau
















Plutôt que de vous tenir de grands discours sur la fabrication de ces objets et les différentes techniques de création, je préfère vous laisser admirer ces ouvrages, en sachant que vous pouvez les agrandir en cliquant dessus.

Étape suivante, la visite de l'église du Cerro de Montserrate qui bénéficie d'un emplacement fabuleux puisque cet édifice surplombe la ville de Bogotá, c'est d'ailleurs cet atout majeur qui fait d'elle un site très visité et qu'on y trouve (particulièrement le WE) beaucoup de joggers qui viennent se faire les mollets sur les longues séries d'escalier qui faute de mener au 7° ciel permettent au moins de se rapprocher de celui des croyants.

Une vue époustouflante sur la capitale colombienne




Je ne l'avais pas précisé mais il y a un téléphérique et comme je passe mes journées à courir dans tous les sens, j'ai choisi sur ce coup là d'économiser mes petites jambes et même si ce n'est pas super sportif et bien tant pis ...









     



 Le chemin menant à l'église reproduit un certain nombre de statues permettant de se remémorer le chemin de croix du Christ.


 
         Mais cette ville regorge de merveilles et me voilà repartant vers de nouvelles découvertes. Je décide donc de filer vers la Candelaria merveilleusement animée et truffée de sites majeurs. C'est le barrio colonial de Bogotá, elle comporte de nombreux édifices de plus de 300 ans.

On attaque donc par la Plaza de Bolivar, lieu de rendez vous incontestable,  entourée de nombreux bâtiments officiels mais aussi banques, musées, dont le FABULEUX musée BOTERO (mais j'y reviendrai tout à l'heure).


 


Quelques rues de ce magnifique quartier fortement animé de jour comme de nuit bien qu'il est à noter qu'il revêt toutefois un caractère moins rassurant une fois la nuit tombée, mais il s'agit véritablement d'une impression totalement en lien avec la pauvreté omniprésente et d'autant plus lorsque les SDF s'installent à même le trottoir pour dormir.
 Un petit aparté donc sur le musée BOTERO dans lequel je n'ai pas pris de photos, je crois qu'elle n'était pas autorisées ou bien surpris par ma rencontre avec le peintre, j'en ai oublié d'immortaliser les lieux et les œuvres.
De mes faibles connaissances, BOTERO était un peintre qui peignait des grosses et des gros, habillés ou nus d'ailleurs avec un certain style décalé. Ayant pu approcher ces œuvres, je dirai juste mais pas que . . . en effet, j'ai découvert, une finesse de trait, une justesse du rendu qui m'ont complètement subjugué. Je ne suis pas spécialement artiste dans l'âme mais si comme moi, vous êtes sceptique et bien tentez votre chance, faite un crochet dans ce musée, peut être que vous aussi vous aurez une certaine révélation.

 Mes pérégrinations me mènent ensuite jusqu'à l'église - musée de Santa Clara qui est pour moi l'une des plus richement décorée de Bogota, je vous laisse admirer cet édifice.



148 peintures et sculptures de saints ornent ses murs, . . .
Un mobile immense placé en son centre m'a donné l'idée de sortir un peu des sentiers battus de la photo touristique, je vous en donne le résultat. Moi j'aime bien ;-)


Mais le temps, file et déjà il faut envisager de partir vers le 1° site de mon aventure. Toutefois, je prends le temps d'aller visiter le musée national de Colombie, ce que je ne regretterai pas au regard de la richesse de ce qui est présenté. Les objets regroupés sont un peu hétéroclites, mais ils attirent l’œil et aiguisent l'esprit. Pour le plaisir une ou deux photos des lieux.

Voici le premier emblème des États Unis de Colombie

           Un magnifique masque dont l'usage m'est resté inconnu dans la mesure où au musée national, les explications se font uniquement en espagnol. Mon niveau avoisinant le néant absolu (j'ai fait allemand en 2° langue  !!)  il restera pour moi un mystère, mais je dois avouer que je vis assez bien avec cet inconnu dans ma mémoire.
       Allez trêve de blabla, il est temps de partir et quand on est en Amérique du sud il n'y a pas 1001 façons de voyager, la vraie, celle du peuple c'est le bus. Des fois de luxe, des fois moins mais ça c'est pour plus tard, ce jour là, je pète dans la soie .





          Ah oui j'allais oublier de vous dire vers où je m'en vais, destination le "desierto de la Tatacoa", un endroit enchanteur dans lequel j'aurai aimé passer plus de temps, mais cette remarque est en fait quasiment valable pour tous les endroits (ou presque) où je me suis arrêté durant ce voyage.







Pour l'anecdote, je me suis fait déposer au terminal des bus de Bogota et ensuite avec un espagnol inexistant, je me suis débrouillé pour aller jusqu'à Neiva, puis à la Villavieja avant de pouvoir me poser dans le désert. Et bien croyez le si vous le voulez, ça c'est fait les doigts dans le nez et vous savez pourquoi ?
Parce que les colombiens sont des gens géniaux et aidants toujours prêts à rendre service et qu'ils m'ont pris en charge à tour de rôle, se passant les consignes les uns aux autres pour que "le francese" arrive à destination, en un mot GÉNIAL ....


La première chose qui s'impose à vous lorsque vous arrivez en bordure du désert c'est cette vision de l'immensité avec le bruit du vent qui mène un combat permanent contre la terre. De façon amusante, le désert est en contrebas, creusé dans la terre, vous le surplombez et il vous attend pour mieux vous absorber et qu'au détour de ces somptueuses formations vous ne fassiez plus qu'un avec lui, oubliant la civilisation au point de vous promener durant des heures, de  vous assoir et d'observer la nature, envahi par le calme qui s'offre à vous.

 

Comme j'étais tout seul dans ce grand désert surtout le matin vers 5h30, car en fait les touristes que j'ai pu croiser ne se décident à arpenter les lieux qu'avec un guide (totalement inutile) et pas avant 8h30, cela m'a permis d'avoir mon désert pour moi tout seul.




Du coup, j'ai innové en matière de "selfie" et je trouve que le résultat est pas mal . . .


Je vous laisse ensuite profiter de quelques photos des lieux que j'ai pu prendre en bénéficiant des variations de lumière qui ont pu s'opérer entre 5h30 et 9h00.















Désert gris ou désert rouge, je garde un souvenir magique de cet endroit qui même si c'est un désert est loin d'être désertique aussi bien en terme de flore que de faune.
Assez content d'avoir eu la patience d'attendre pour "voler" cet instant magique





Bon mais cet article s'allonge et je ne suis pas encore à la moitié de mon périple alors pour faire durer le plaisir et surtout que vous ne vous lassiez pas trop de toutes ces photos, je vais partitionner mon aventure.
Il faudra donc faire preuve d'un peu de patience pour connaître la suite de ce trip colombien.
A plus tard  . . .