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dimanche 28 août 2016

4 backpackers en vadrouille dans le nord du Brésil (part 2/3)



Et voilà, ...
En un petit coup d'avion (1h30 mn), nous venons de survoler la forêt amazonienne et nous nous retrouvons à Belem, du moins à son aéroport, car hors de question pour nous de traîner dans cette ville que nous avons prévue de visiter en fin de séjour.
      Il est 10h du matin, nous quittons l'aéroport et prenons un premier bus pour le centre ville puis un second qui nous amène à la gare routière (rodovario) afin de prendre un bus longue distance pour notre destination la plus éloignée de notre pont de départ, Sao Luis do Maranhao.

 Certes c'est quand même un peu spartiate par rapport à une bonne nuit en hôtel mais c'est un super moyen de gagner du temps que nous avons déjà utilisé lors d'un précédent voyage en Amérique du sud.



 

Nous voilà à Sao Luis, il y a la ville nouvelle, peu intéressante et la vieille ville avec le charme suranné  des bâtisses aux façades décrépies, des rues étroites et pavées, ...





C'est là que nous irons dormir car c'est à cet endroit que se trouve tout le cachet de cette ancienne ville coloniale qui bien qu'elle ait perdu de sa superbe, garde un cachet fabuleux et une belle animation nocturne.
 




     Des grandes maisons comme celle-ci, il y en a plein, pour la plupart inoccupées et quand elle le sont, c'est surtout par des musées, des administrations, ...

Les particuliers ont déserté ce quartier qui il est vrai devient un peu "mal famé" avec ses façades lépreuses et la sensation d'abandon qui se dégage de l'ensemble.
Cependant il faut le dire à aucun moment nous nous sommes sentis mal à l'aise ou en insécurité et jamais nous n'avons été abordés même de nuit.

     Les brésiliens sont des gens adorables, serviables, avec le cœur sur la main, ils ont amplement participé à la réussite de ce voyage.












 


Sur les conseils d'un collègue passé par là quelques mois plus tôt, nous logerons à la "casa Frankie", une vieille maison magnifique entièrement refaite.






 
           Tout en bois avec une piscine, elle a un emplacement idéal, au cœur de la vieille ville, prêt de la mer et en plus il y a juste à côté une petite agence de voyages qui nous a été recommandée. Ça tombe bien on risque d'avoir besoin de leurs services !!







Notre première visite sera pour l'île d'Alcantara au large de Sao Luis. Il faut compter 1h à 1h30 mn de catamaran pour rejoindre cette île qu'on croirait oubliée du monde et de la modernité.

   

         Capitale de l'aristocratie terrienne de la région qui s'était enrichie grâce à la culture de la canne à sucre, Alcantara est tombée dans la torpeur lors de l'abolition de l'esclavage en 1888 et elle n'en est jamais sortie.


 


            Partout où porte notre regard, il semblerait que le temps se soit arrêté ou au moins ralenti. Une impression de langueur émane des bateaux, des rues pavées, des bâtiments dont la plupart sont en ruine et seuls quelques uns, rénovés grâce à des fonds internationaux donnent une idée de l'Alcantara d’antan.

 




      Nous nous promenons dans les rues pour retrouver les sensations d'un autre siècle, découvrant de multiples trésors.




      Mais il fait le dire, il faut chaud, très chaud et des fois se poser un peu et prendre le temps de se marrer c'est bien aussi . . . .

















         Après avoir fait quelques essais en sépia, je m'essaie à la photographie en noir et blanc qui je trouve rend vraiment cette impression que le temps s'est arrêté sur cette île, je vous laisse juger . . .



          Mais ne croyez pas que nous sommes venus au Brésil pour farniente, un voyage en sac à dos, c'est pour aller plus loin, plus facilement, alors en avant, on continue notre périple et cette fois nous arrivons au 2° point de passage de notre voyage, le parc national dos lençois Maranhenses. Un parc national brésilien de plus de 1500 km² créé en 1982

Peu de gens connaissent, en même temps, si vous décidez d'aller au Brésil vous allez tous foncer vers Rio de Janeiro et les plages de Copacabana !! Pourtant, faites le test, tapez le nom du parc et regardez les commentaires des gens, c'est dithyrambique et largement mérité.




           Pour y aller, il faut rejoindre le village de Barreirinheras à presque 300 Km au sud de Sao Luis et de là en 4X4, traverser le rio Preguiça (fleuve paresseux) grâce à une barge.






 On en profite pour se faire prendre en photo par notre guide, c'est vrai qu'on a l'air malheureux  ;-)

  Pour la suite, on va rouler sur une piste défoncée durant presque une heure et là, après avoir fait une belle grimpette à faire pâlir de rage la dune du Pila, . . . .
Je vous laisse découvrir le spectacle qui s'est offert à nous.
 

 Le concept est simple, nous sommes au bord de l'océan atlantique, les dunes de sable se sont formées et bougent au fil du temps et de l'action du vent. Mais le parc est établi sur une nappe phréatique et durant la saison des pluies, celle-ci se remplie jusqu'à arriver à saturation.

A partir de ce moment là on a un phénomène de résurgence et cela crée des lagunes d'eau douce. Ce qui est impressionnant c'est qu'il y en a entre toutes les dunes. Mais cette situation est assez brève, quelques semaines tout au plus car dès que commence la saison sèche, l'eau s'évapore et on se retrouve face à un véritable désert.
 


 


 

 En attendant nous on est venu au bon moment et il y a de l'eau partout, donc le deal est simple, on marche et dès qu'on a chaud, on descend à toute vitesse jusqu'à la lagune, on se baigne pendant 5-10 mn avant de reprendre notre marche !! En même temps, notre guide est plein de patience, il n'a que nous à s'occuper et en plus on partage notre gouter avec lui !!!!



Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que tout le monde nage dans le bonheur ;-)














J'ai dit . . .   tout le monde ! ! ! 


 Un petit essai en sépia, je trouve que ça a du cachet !



Mais voilà, toute les bonnes choses ont une fin, il est temps pour nous de quitter ces lieux enchanteurs et de faire chemin retour sur Belem qui sera la dernière étape de notre road trip.

Bien sur nous avons vu plein de choses plus belles les unes que les autres, des musées, de l'architecture coloniale, rencontré des gens adorables et serviables mais tout cela ne peut pas rentrer dans un article du blog, vous finiriez par vous lassez et vous me foutriez dehors en appelant Elisa au secours pour qu'elle prenne le relais avant que vous ne vous endormiez.

Alors on fait bref et intense et on se quitte sur un coucher de soleil sur les dunes du parc lençois avant de se retrouver très bientôt pour la dernière partie de notre aventure.


mardi 9 août 2016

Une belle journée de pêche aux îles du salut

     Vous le savez je n'aime pas l'eau mais bon, il fallait que je sois présente, . . .

La Princesse travaillait, les Petits étaient en France et l'Homme lui décide de partir une journée en bateau avec des potes parce que soit disant il y a des acoupas à gogo aux îles du Salut.

Il parait que dans TOUS les magazines de pêche, ils disent que celui qui n'a pas péché aux îles du salut (ou à Takari Tante d'ailleurs) a raté à quelque chose d'inoubliable.

Moi j'en connais qui n'ont pas envie d'oublier leur séjour en Guyane ! ! ! 


    Et pour en revenir à ma petite personne, c'est qui reste toute seule toute la journée à s'ennuyer ? ... C'est Moaaa . . .  Ben je vous le dis c'était hors de question alors samedi dernier vers 5h30 mn, lorsque l'Homme a ouvert la voiture pour charger la glacière (ben oui, il est prévoyant, et ses copains aussi !!) je me suis glissé dans le coffre, "pas vu pas pris" et j'ai attendu que ça se passe . . . . . .

          

  Une heure de route plus tard, on était à la Marina de Kourou, lorsque je suis sorti, ça a gueulé sévère mais heureusement il y avait Jef, lui je le connais depuis qu'on est allé à Takari Tante, ça l'a bien fait rigoler mais il m'a quand même rappelé que le bateau était pas bien grand et que si je mettais le b. . . je finirai sur le barbecue . . .

 


Du coup j'ai pris mon appareil photo et je me suis mis dans la petite cache qui est juste à l'avant du bateau, comme ils pêchent tous depuis l'arrière j'étais tranquille, en plus j'avais la vue sur les glacières, c'est plutôt pratique ;-)


Là ça prépare tout pour faire un peu de traîne avant d'arrivée sur le "spot" à acoupas




 Ce qui est sympa dans ce genre d'aventure, c'est qu'on loue des bateaux avec des GROS moteurs et on se retrouve rapidement les oreilles au vent .


En plus on fait un peu de pêche à la traîne pour attraper de la carangue mais là il n'y en avait pas !!







       Et voilà l'Homme qui sort son premier acoupa, c'est juste après qu'il ait décidé que le bateau était trop chargé et qu'il fallait qu'il se débarrasse de son petit déjeuner. Apparemment ça a commencé à mordre dans la foulée  . . . . .
En même temps, moi je n'y comprends pas grand chose aux poissons, je ne suis pas un chat !!




   
    La pêche sera bonne surtout le matin car après la coupure de 14h pour manger sur les îles, ce sera pas aussi bien mais le résultat de la journée est là devant les acteurs de la journée et c'est quand même une belle réussite, les congélateurs se remplissent, prochaines sorties prévues les 20 et 27 août ...





Avant le nettoyage (écaillage et vidage), le filets on les sortira chacun chez soi ...
 




 Et voilà le travail, ils sont déjà prêts et partiellement congelés pour un transport tranquille ...


Mais ATTENTION, la journée aux îles du Salut ça n'a pas été que de la pêche, du moins pour l'Homme et moi.

Comme j'ai été super sage toute la matinée et que je n'ai volé ni acoupa, ni saucisson, ni bière, l'Homme m'a emmené passer l’après midi à l'île Saint Joseph en face de l'île Royale, là où il y avait les cellules d'isolement pour les bagnards.

Si vous avez des lacunes sur l'histoire du bagne, deux solutions, WIKIPEDIA ou la lecture de PAPILLON, je vous conseille fortement la 2° solution, c'est vraiment un super moyen de donner vie à ce que l'on voit "in situ" et c'est bien plus sympa.


En parlant de cellules d'isolement, voilà l'entrée principale pour accéder à ces dernières.


 



 La "promenade" à l'intérieur des murs laisse une sensation particulière.

Ces hauts murs qui obligent à lever la tête pour voir le ciel, ces couloirs étroits, cette nature qui peu à peu reprend ses droits bien que l'on ressente encore  une forte oppression comme si la souffrance des hommes qui sont passés là était restée ancrée en ces lieux, se refusant de partir et de libérer ainsi leur mémoire.













     Ces lieux sont magiques et emplis d'Histoire, c'est une page de notre passé qui est inscrite ici et qu'on ne peut ni nier, ni oublier.

























            Si les cellules d'isolement se trouvent au sommet de l'île Saint Joseph, par contre le cimetière lui se trouve au bord de l'eau, bordé sur son côté maritime par une petite plage non pas de sable blanc mais de coquillages blancs concassés.

Le cimetière comme la plage d'ailleurs, n'étaient bien sur aucunement réservé aux bagnards mais à ceux qui assuraient leur surveillance.

On trouve encore d'ailleurs quelques inscriptions sur certaines stèles, comme sur celle de l’aumônier des îles décédé à 1888 à l'âge de 26 ans !!









 Endroit magique à visiter pour s'imprégner de l'histoire des lieux, bien loin de la foule et des cris. 

On trouve ici pour accompagner nos pensées, que le seul bruit du ressac qui semble bercer éternellement ceux enterrés ici.

















     Pour finir sur une note un peu plus légère et agréable, les îles du salut c'est aussi de beaux cocotiers au bord de mer, de ceux qui invitent au "farniente" et à la détente en regardant une mer bleue.
On aurait presque l'impression d'un Robinson Crusoë . . .   quoique je retire cette drôle d'idée, je n'ai pas envie de finir comme vendredi . . . . 


dimanche 7 août 2016

Le road trip définitif de notre virée en backpackers dans le nord du Brésil.


Juste un petit topo rapide du déroulement de notre voyage au Brésil, pas d'intérêt pictural particulier, ce n'est que le déroulé du séjour.
Cependant, ce genre d'informations est toujours susceptible d'intéresser quelqu'un souhaitant se rendre dans le coin et avoir quelques éléments de base sur une région en fait peu prisée des guides de voyage et assez intéressant surtout lorsque c'est son premier contact avec le Brésil.
Je n'ai pas reporté les éléments de coûts, mais si jamais vous aviez besoin d''éatblir votre budget, je pourrai vous fournir quelques réponses.
Il faut prévoir pour ces 3 semaines de voyage, un budget de +/- 1 000 € par personne tout compris.


Trip « nord Brésil »
en famille

1€ ==> 3.6 reals.


Lundi 11/07 : Départ de Cayenne en voiture  d° St. Georges de l'Oyapoque 
Le bureau de la Police fédérale brésilienne est ouvert tous les jours de 8h à 12h et de 14h à 18h.
                               Traversée de l'Oyapoque en pirogue
                               Aller au bureau de la Police fédérale et se faire tamponner le passeport
                                Manger et traîner un peu en ville, acheter deux trucs à manger et boire.
Aller à la gare de bus en taxi, prendre le bus de 18h pour Macapa et en avant pour 11h00 avec Amazontur) ==> pour manger pas de souci le bus s’arrête vers 21h dans un routier.
Nuit dans le bus


Mardi 12/07 : Arrivée à Macapa au petit matin.
                        Se poser dans un hôtel  ("America Nuevo Mundo")
                        Prendre le petit déjeuner et se renseigner pour les billets de bateau pour Santarem
Achat des billets (1 cabine X2 : 500 Rls et 2 hamacs : 220 Rls)
                        Visiter un peu Macapa :
                                               - Le monument marco zero qui symbolise l’équateur (pour s’y rendre prendre le bus d° universedad devant le magasin « good year » en centre vill
                                               - Musée Sacaca 
                                               - forte Sao José
                                               - Faire le tour de la ville
Le soir, se promener sur les bords de l’Amazone et y manger dans les petites gargotes.
                                                                                                                                     Nuit à Macapa


Mercredi 13/07 : Faire quelques courses en prévision du trajet en bateau .
                        Direction le port de Santana, prévoir d’y être avant
                        Embarquement vers 15h sur le « Seamar IV » pour  Santarem, départ à 18h.
Nuit dans le bateau


Jeudi 14/07 : Journée en bateau, lecture, papote, farniente et photos,  la belle vie quoi ….
Le bateau est équipé de prises en 220 V, il y a un bar pour boire un coup et manger des cochonneries (comme tous les brésiliens), on est nourri sur le bateau, c’est la cantoche en plat unique donc si on a pas prévu le petit gout sucré, c’est dommage.
Prévoir des bouteilles d’eau aussi ou bien des pastilles de décontamination.
Aux différents arrêts du bateau des petites vendeurs montent et proposent divers produits (fromage, cochis, …) d’où l’intérêt d’avoir une cabine pour sécuriser ses affaires sinon il faut rester vigilant et demander que ses voisins jettent un coup d’œil.
Nuit dans le bateau

Vendredi 15/07 : 9h00 arrivée à Santarem. Le bord est à l’extrémité de la ville, il faut loger le fleuve en partant sur la gauche en sortant du port pour rejoindre le centre ville.
Achats des billets d’avion aller Santaremà Belem pour le lundi 18/07
On décide de filer direct sur Alter do Chao, le bus se prend rui Barbosa devant la boutique « Vivo »
1h15 de trajet mi route mi piste, un bus toutes les 30 à 60 mn.
La dépose se fait en haut de la rue de l’église face au magasin de souvenirs « Ariba » (qui d’ailleurs est fabuleux).
De là, il suffit de déambuler pour trouver une pousada, il y en a partout. On est allé à la pousada « lago verde »  chez Rose,  pour la trouver descendre la rue de l’église, traverser la place puis prendre la route vers la droite jusqu’à ce qu’elle tourne et là aller en face sur le piste en terre, faire 200m et on y est.
Après midi baignade dans les eaux claires du Rio Tapajos.
Nuit à Alter do Chao


Samedi 16/07 :
Découverte des lieux : l’île de l’amour à pied que l’on a rejoint en barque  (5Rls le passage)
Retour vers 18h on fait un petit tour dans Alter do Chao, c’est minuscule ! mais en même temps on n’est pas venu pour faire du shopping !!!
On visite quand même le magasin « de souvenirs » Ariba dans la rue qui monte depuis l’église, beaucoup de très belles choses et pas très cher mais … on est en routard donc on voyage léger !
            Nuit à Alter do chao
                       

Dimanche 17/07 :
Au petit matin baignade sur la plage d’alter do chao, c’est intimiste, en même temps, ça fait la fête jusqu’à très tard donc tout le monde dort.
Après midi, retour à l’île de l’amour à pied  quand on aime on ne compte pas ;-) l’intérêt est d’aller vers le fond de l’île et de fuir les paillotes bruyantes.
ATTENTION, le dimanche n’est pas le jour le plus top pour être à Alter do Chao à trop de monde.
Nuit à Alter do chao


Lundi 18 juillet :
Le fils de Rose se transforme en taxi et nous dépose direct à l’aéroport de Santarem pour un vol direction Belem.
Arrivée à l’aéroport, on file en bus direct sur Belem puis sur la gare routière ==> Prise des billets A/R Belem - Sao Luis
Départ 20h00 dans un bus haut de gamme à deux étages de la compagnie « Rapido Marajo » mais il y en a plein d'autres qui font le trajet, de jour comme de nuit.
Nuit dans le bus



Mardi 19/07 :  Arrivée à Sao Luis, on se pose à la « casa Franky » superbe bâtisse tout en bois avec piscine.
 Début de la découverte de la ville et son centre.
                        On se renseigne pour aller à Alcantara  (1h15 mn de bateau) pour y passer la journée
Nuit à Sao Luis


Mercredi 20/07 : Direction Alcantara en bateau, attention les horaires évoluent avec les marées donc se renseigner la veille sur les heures de départ et retour.
            Vraiment très sympa, à faire mais prévoir de l’eau.
Nuit à Sao Luis


Jeudi 21/07 : Suite découverte de la ville, le centre historique, la cathédrale da Sé.
                        Prise de contact avec l’agence « Brazil Eco Trips » qui nous propose un petit séjour sur mesure pour la visite du parc dos lençois de barreirinhas et descente du rio Preguiças 
Nuit à Sao Luis


Vendredi 22/07 : Départ en minibus pour Barreirinhas  à 7h, arrivée sur site à 12h.
                        13h30, départ de la ballade en 4 pour rejoindre les dunes et lagunes du parc Lançois.
Retour vers 18h30, restos faciles à trouver sur les rives du rio Preguiças.
Nuit à la « pousada de Deusa », cheap and clean. Patronne très sympa.  
Nuit à Barreirinhas


Samedi 23/07: Départ 8h30 pour rejoindre l’embarcadère du rio Preguiças afin de descendre ce dernier jusqu’au village de Cabure (un peu avant Atins où nous n’irons pas, question de timing !)
            Un arrêt bien sympa de 30 mn en milieu de parcours dans un petit village histoire de se dégourdir les jambes.
            14h30, trajet inverse pour pouvoir reprendre le bus à temps et faire retour à Sao Luis.
Cela parait rapide et un peu chrono mais dans l’ensemble c’est suffisant même si à la limite une nuit à Atins aurait pu être sympa.
Nuit à Sao Luis


Dimanche 24/07 : Journée farniente et préparation du voyage .
ATTENTION, le dimanche c’est ville morte sur Sao Luis, tout le monde est chez soi.
Prise du bus de nuit pour Belém, compter 13h de route.
                        Nuit dans le bus



Lundi 25/07 : Arrivée sur Belem, taxi direction l’hôtel « Massilia » réservé plusieurs jours avant car très prisé (très bon rapport qualité/prix avec présence d’une piscine et ce à quelques minutes de la place de la République en plein centre ville.
            Après midi : Visite de la basilique Nossa Senhora de Nazare et ballade au centre commercial « boulevard shopping » pour finir.
Nuit à Belém


Mardi 26/07 : Suite de la visite de Belém avec :
Le museu de gemas do Para
La catedral da Sé
Le palacio Lauro Sodre (bof bof …)
Nuit à Belém


Mercredi 27/07 : Suite de la visite de Belém avec :
                        Le parc Emilio Goeldi
                        Le port de pêche et le centre ville
L’estaçao das docas (très bon endroit pour manger le soir, très « safe » avec des glaces excellentes pour le dessert.
Nuit à Belém


Jeudi 28/07 : Suite de la visite de Belém :
                        Le forte de présepio
                        Le marché Ver-o-peso
Emplettes et shopping dans les rues du centre ville.
Nuit à Belém


Vendredi 29/07 : Suite de la visite de Belém :
                        La praça de Republica et le teatro de Paz
                        Le marché Ver-o-peso (bis car très sympa, on y mange d’ailleurs du poisson frais fabuleux)
Farniente  autour de la piscine afin de savourer notre dernier jour de vacances.
Nuit à Belém


Samedi 30 juillet : Départ pour Cayenne è Vol à 05h30 mn.
Nuit à la maison


mardi 2 août 2016

4 backpackers en vadrouille dans le nord du Brésil (part 1/3)

  Bon ben voilà, il faut s'y mettre et ça va pas être facile, parce que pour bien faire, il va falloir:

          1/ Vous parler de notre ressenti
          2/ Vous montrer nos plus belles photos
          3/ Vous donner envie de continuer à suivre nos aventures  en vous faisant rêver (certains m'ont même encouragé à continuer dans le seul but de pouvoir prendre un grand bol d'évasion le matin au petit déjeuner entre deux bouchées de tartine beurrée ;-)




Ahhh, je sais vous êtes en train de vous demander comment cela se fait que ce n'est pas Élisa qui prend la parole pour vous raconter toutes nos péripéties, alors je vais vous résumer cela en une seule image:


Pour ceux qui ne comprennent pas le portugais, je vous invite à utiliser "google traductor" c'est très efficace et ça sauve de pas mal de situations délicates quand vous ne parlez pas un seul mot de la langue du pays où vous vous trouvez, on parle en connaissance de cause .....







    Bon ben voilà, ce voyage, il faut le dire a une histoire, je devais avec mon pote Aymeric partir en reconnaissance sur une partie du trajet de façon à baliser les choses et faire une descente plus "safe" en famille. mais voilà les choses ne se sont pas passées comme prévu et il n'y a pas eu de reco donc on est parti à l'aventure mais pas la fleur au fusil, on a l'habitude des voyages et on connait un peu le continent sud américain.
Par contre on ne parle pas un mot de portugais et les brésiliens eux se cantonnent à parler dans leur langue du moins dans le nord du pays, alors ...

 

l'aventure c'est l'aventure, ... et pour la débuter il faut faire son sac et préparer son séjour, ça on sait faire ...



On n'oublie pas de prendre un peu de devises (souvent que ça donne l'impression fugace d'être une princesse, une vrai avec plein de sous !!) mais aussi son guide du routard qui en l'occurrence s’avèrera totalement dépassé pour cette partie du Brésil :-(







Tout le monde porte un sac à dos avec ses petites affaires, le poids est réparti selon la carrure de chacun, donc certains s'en tire pas trop mal, d'autre moins ...

Oups ! mais nous voilà déjà assis sur le banc de gare routière d'Oyapocke à la frontière franco-brésilienne, en train d'attendre le bus de l'enfer qui, en 12h de route et de piste va nous amener à Macapa.


Le voilà, c'est lui, il est beau n'est-ce pas ?!?
  Cela ne l’empêchera pas de tomber en panne au milieu de nulle part à 3h du matin alors qu'on vient juste de finir la piste et la partie de route, qui n'en a que le nom. 

Apparemment on a perdu un morceau du bus au niveau du châssis et des amortisseurs, rien de grave !!!! mais on a quand même été immobilisé durant une bonne heure à regarder le mécano se rouler sous le bus en disant des gros mots.




Au final on arrivera à Macapa dans l'état de l'Amapa en respectant l'horaire, à savoir que le 2° chauffeur devait être un émule de Schumacher, il a roulé à tombeau ouvert pour rattraper le retard lié à la panne.



Notre 1° visite nous la réservons à un monument symbolique érigé du simple fait de la position géographique de la ville de Macapa, construite sur . . . 

      La ligne de l'équateur

Voici donc le monument Marco Zero do Equador qui permet en un seul pas de passer de l'hémisphère nord à l'hémisphère sud et même comble du luxe d'être à cheval entre les deux hémisphères, un pied au nord et l'autre au sud, on a testé pour vous, c'est fantastique . . . 
. . . il ne s'est absolument rien passé ! ! 

              C'est classe quand même, c'est le genre de truc dont on nous rabâche les oreilles quand on est petit et qu'on arrive pas à imaginer et il faut attendre 40 ans pour pouvoir se faire une idée. Et dire qu’après on nous envoie en sortie de fin d'année à Auron pour voir les marmottes !! Y a mieux à faire non ?!








On continuera notre visite par un des endroits phare de Macapa, le musée SACACA, du nom d'un médecin, guérisseur et autodidacte mort en 1989 et qui fut un spécialiste des plantes tropicales.


Une ballade agréable sous les arbres, permettant de découvrir les traditions des indiens waiapis et l'activité totalement axée sur le fleuve seul moyen d'information et de communication pendant longtemps.



Magnifique totem trônant devant une case reconstituée

Mais le temps file vite et bien que notre périple ne soit pas une course contre la montre, Macapa n'est qu'une étape mineure sur notre parcours, un des moments les plus intenses nous attend, celui dont j'ai rêvé enfant lorsque je regardais les livres d'aventures me décrivant des paysages lointains:

      la remontée de l'Amazone en bateau.

"Peu importe le but, seul le chemin compte", fort de cette maxime, je lie un peu les deux et j’emmène ma famille dans mon rêve, alors tant mieux car j'ai aussi lu durant ce voyage au long cours que:

"Le bonheur n'est pas une destination,
c'est une façon de voyager"
Lao-Tseu

Nous filons donc vers le port de Santana point de ralliement des bateaux qui remontent l'Amazone jusqu'à Manaus mais qui le descendent jusqu'à Belem. Pour nous ce sera la première solution, nous nous arrêterons à Santarem soit à mi chemin, ce qui représente déjà 36 h de navigation.
Notre destination finale étant Alter do chao en bordure du rio Tapajos.



Le voilà donc notre fameux coursier !! arpenteur infatigable du plus grand fleuve du monde, titan couleur de terre de 6 435 Km de long qui déverse 209 000 m3 d'eau par seconde et dont l'embouchure fait quasiment 400 km de large.






Nous prendrons donc nos quartiers sur le SEAMAR IV, son rôle nous amener à bon bord avec les 150 autres passagers mais aussi toutes les marchandises qui tout au long de notre parcours vont être accumulées dans ses cales et sur son pont inférieur.


 
Deux situations bien différentes se profilent. Les garçons dormiront sur le pont en hamac avec les autres passagers, c'est du bruit, de la promiscuité, des sourires et des échanges car quand on est collé les uns contre les autres on apprend à se connaître et ce malgré la barrière de la langue.



Le "HLM" du hamac ! ! ! 
 Les filles quant à elles dormiront en cabine, cela permettra de sécuriser toutes les affaires lorsque nous déambuleront au cours de la journée (ATTENTION, ce n'est pas "le Fantasia", pas de piscine, le pont promenade est sur le toit en plein soleil 5m X 8m et le bar ne sert que des bières, des cocas et des croque monsieur ... et les repas sont servis façon cantoche, on attend devant le passe-plat, on prend son assiette avec repas complet et puis voilà !)
De plus par ce moyen nous disposerons de douche et de WC propres dans tous les sens du terme d'ailleurs car les commodités communes après 36h de voyage ressembleront à Tchernobyl !!!

Ça y est, il est 18h00, un long coup de corne de brume surgit des entrailles de notre courageuse monture et nous voilà parti. Le temps prend une autre dimension, il va se déformer, se ralentir. C'est au rythme de notre embarcation que nous allons découvrir cette contrée dont les images remplissent les livres scolaires (du moins ceux que j'ai connus) mais qui accueille bien peu de touristes. Nous sommes d'ailleurs les seuls "blancs" et nous bénéficieront de tellement de sourires que nous en oublierons notre "différence" et profiterons pleinement de cette aventure.



Tout au long de cette remontée, nous allons découvrir le rôle primordial de ce fleuve immense. Sur les berges apparaissent des cultures, des élevages de zébus, des écoles des fois dans des endroits totalement improbables, mais toujours sur les rives puisque le fleuve est le seul moyen de communication.





          A notre approche, des pirogues remplies d'enfants viennent nous accoster pour savoir si nous avons des vêtements à donner. Des gens montent à bord, nous vendre du fromage, des sandwichs, ... tandis que d'autres accostent avec leur production, prise en compte par le bateau pour l'amener vers sa destination.


 
   
               C'est un balai incessant de vie, de cris et d'activité avec un fond sonore de musique brésilienne que diffuse l'unique enceinte du bar.
Le temps se déforme quelquefois pour devenir éternité, puis d'un coup nous rattrape au travers des cris des joueurs de dominos qui règnent en maître sur le pont arrière.

Nous on est là, on observe, cette vie totalement dénuée de stress de notion d'urgence et on s'en imprègne.
Nous passerons le 14 juillet dans l'indifférence la plus totale, que peut vouloir dire cette date pour ceux qui nous entourent, sans révolution, ils sont certainement plus libres que nous au regard des entraves légales, psychologiques et autres que nous avons finit par nous (laisser) imposer.



Voilà nous sommes au matin du 15 juillet, nous accostons à Santarem et par là même nous retrouvons la civilisation et l'activité grouillante d'un petit port de marchandises.






Mais les nouvelles du bout du monde nous rattrapent, nous apprenons que Nice, ma ville de naissance et celle d'adoption de la famille a été frappée de plein fouet par la folie des attentats terroristes. Nous sommes loin, nous ne pouvons rien faire, sauf nous inquiéter, heureusement nous serons rapidement rassurés, tous nos proches, nos amis vont bien.
Il faut continuer notre périple, nous ne sommes maîtres que de notre destin, le reste nous le subissons, alors . . .

Deux heures plus tard, nous prenons le bus pour Alter Do Chao, pourquoi cette destination ?! Tout simplement car cet endroit de sable blanc se trouve au bord du rio Tapajos aux eaux cristallines, ce qui permet de découvrir au beau milieu de l'Amazonie des paysages dignes des Maldives . . . .


Nous allons passer 3 jours dans cet endroit paradisiaque à farnienter, profiter du soleil et prendre de jolies photographies. Les voyages, c'est aussi profiter d'endroits merveilleux, se baigner, se promener sur la plage, discuter sans fin , expliquer aux enfants preuve à l'appui, que le bonheur ne se quantifie pas en € mais en instants magiques et qu'à l'instant présent nous sommes tous les quatre milliardaires . . .




Mais voilà, le temps passe vite et cet article s'allonge de plus en plus au point de devenir presque trop long et ennuyeux. Il est temps pour nous de prendre l'avion direction Belem, ville qui ne sera pour nous qu'une étape puisque nous repartirons immédiatement pour découvrir les merveilles que nous réservent Sao Luis et ses environs.


 
              Allez à plus tard, 
on en profite encore un peu avant de se retrouver pour la deuxième étape de notre aventure . . . .