Oui je sais, je fais un blocage sur cette photo, mais bon ne m'en voulez pas, elle reste, pour le photographe amateur que je suis, une belle réussite au regard des conditions météorologiques et de la situation. En plus, croiser un cachalot dans les eaux du canal qui relie St. Vincent à Ste. Lucie n'est pas particulièrement courant, d'autant moins, lorsque ce dernier accepte de nager un temps à côté du catamaran avant de plonger alors que tous les réglages sont bons !!
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Remerciement à Gérard FAYET pour les légères retouches artistiques |
Bon allez, trêve de blabla, cette fois ci c'est moi qui prend le clavier et qui ne vais pas le lâcher. Pas de chien 2.0 ou je ne sais quel journaliste en herbe (cf les articles précédents). Cette aventure nous l'avons vécue ensemble entre hommes avec Quentin, c'était un plaisir que nous voulions nous faire ensemble tandis que Iouna allait visiter Rome et que la Princesse s'enfermait dans son château avec ses gardes du corps profitant du calme et du farniente des vacances.
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se reposer . . . |
L'objectif était de se reposer, passer du temps ensemble, faire du bateau, de la plongée, découvrir des endroits magnifiques et revenir avec de belles photos car nous aurions des journées entières pour nous faire plaisir.
Pour vous situer les choses, nous avons réalisé ce périple de 9 jours au début du mois de Mars, moment relativement calme en termes touristiques et assez plaisant au niveau météo car le beau temps est normalement en train de se mettre en place sur la zone. En la matière nous aurons eu au final beaucoup de chances car il aura fait beau durant la totalité de ce périple.
Le départ se fait donc le 1° mars à l'aube depuis la marina du Marin au sud de la Martinique avec pour objectif de la journée d'atteindre le sud de l'île de Ste Lucie et plus particulièrement les pitons.
Le lendemain, direction St. Vincent que nous dépasserons pour atteindre à Almiral Bay à Bequia (prononcer "beck way" ça fait plus classe 😀😀😀).
Arrivés là nous sommes dans l'une des zones les plus jolies de la caraïbe, elle reste relativement peu fréquentée (bien que cela soit en constante augmentation car le trajet pour y aller n'est pas évident).
A partir de là, nous allons aller d'île en île, de "moustik island" à "canouan" puis les "Tobago Cays" avec "Sandy island" ou encore "morpion island" avant d'arriver à l’extrême sud de notre aventure et de remonter tranquillement vers la Martinique.
==> En bleu est indiquée la descente et en jaune, la remontée.
On lève les voiles, c'est parti pour 9 jours de bonheur, à bord d'un magnifique catamaran de 14 mètres, un LAGOON 42 qui est sorti du chantier naval il y a 4 mois de cela. Une pure merveille, même pour moi qui ne suis pas marin mais qui ai su largement apprécier tout le confort d'un voilier de luxe 😄
Nous voilà au pied des pitons au sud de Ste. Lucie, ça fait drôle de découvrir des paysages depuis la mer lorsqu'en tant que "routard" on a toujours l'habitude d'avoir les deux pieds sur terre.
En même temps, le moment d'extase passé on saute dans nos maillots et on file à l'eau une fois que le bateau est au mouillage.
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Difficile de résister au plaisir d'enfiler son masque et ses palmes pour aller voir les fonds marins . . . |
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Nous ne sommes pas les seuls à faire la descente |
Oui mais voilà, la route est longue pour rejoindre les Grenadines et il nous reste encore de longues heures de navigation donc aujourd'hui nous nous levons à 5H00, pas facile surtout quand on est en vacances ! mais en même temps, il nous faut traverser le canal qui se trouve entre Ste Lucie et St. Vincent avant de longer cette dernière puis ensuite traverser le canal de Bequia pour finalement se poser au sud de l'île à "amiral bay".
Nous serons à ce moment là, aux portes des Grenadines, la descente sera alors quasi terminée . . .
Ce faisant, nous longerons un endroit particulier proche de Bequia qui
attirera mon attention et d'autant plus après mon retour, lorsque je me
serai renseigné sur ces lieux qui semblent plus ou moins à l'abandon.
J'en profite donc pour faire un aparté sur ce sujet:
Moonhole, "le paradis perdu".
"À la fin des années 1950, un jeune couple américain, Tom et Gladdie
Johnston, a pris sa retraite d’une entreprise de publicité et a décidé
de tout plaquer et de vivre à Bequia, un
paradis de sable calme dépourvu d’hôtels de chaîne, éclipsée par sa
voisine du sud, Moustique, qui est l’île d’escapade préférée de la
royauté et des rockstars.
Ils ont pris une petite auberge de 9 chambres appelée Sunny Caribbee Hotel
et se sont liés d’amitié avec une famille locale de l’île qui possédait
l’extrémité ouest inhabitée de Bequia. Désireux de découvrir plus de
leur nouvelle île de vie, ils ont répondu à l’invitation de la famille
pour visiter une formation de voûte géologique étrange connue sous le
nom Moonhole. À l’époque, l’extrémité de l’île était accessible
seulement en randonnée aquatique le long du bas de la falaise.
Ils
ont commencé à pique-niquer et à camper sur place, et c’est rapidement
devenu l’endroit préféré du couple sur l’île. Dans les années 1960, ils
ont fini par acheter l’ensemble des 30 acres sur un coup de tête et ont
commencé à construire une maison sous l’arche naturelle de roche
volcanique, en collaboration avec des maçons locaux d’un village voisin
qui participaient à la vie quotidienne en apportant de la nourriture et
des fournitures.
Dans les premiers temps, les Johnston ont vécu parmi les roches de
Moonhole dans un état proche de la Famille Robinson. Il n’y avait pas
grand chose sous le toit volcanique naturel, « la fin de leur lit se
posait dangereusement sur le bord au-dessus de l’eau et il n’y avait
rien pour vous empêcher de tomber de la cuisine », se souvient Gladdie
Johnston.
Le fait que Tom avait zéro formation
formelle en tant qu’architecte ne l’arrête pas, il crée progressivement
sa mini île citadelle de pièces ouvertes aux éléments et reliées par des
escaliers tournant sur plusieurs niveaux au-dessus de la mer. Tout a
été construit sur sa philosophie : « une maison ne doit pas être conçue
pour être regardée, mais conçue de sorte que ses occupants puissent
regarder vers l’extérieur et vivre à l’extérieur, apprécier le monde ».
Une
des plus grandes chambres de la maison a été nommée la Chambre des
baleines, parce que quand vous vous réveillez le matin, sans lever la
tête de l’oreiller, vous pouvez voir les baleines jaillissant dans la
mer au loin.
Sans puits ou électricité, ils ont recueilli l’eau de pluie à partir de
ce qu’on appelle les toits et l’ont stockée dans des citernes pour le
bain et le lavage. Les planchers ne sont pas de niveau, les fenêtres
géantes sans verre et la plupart des chambres n’ont pas eu assez de murs
pour être considérées comme de vraies chambres, assemblées autour d’un
arbre ou dans un coin de la roche de l’île. Quand le secrétaire du
gouvernement local est venu à la maison des Johnston pour mesurer leur
nouvelle habitation à des fins fiscales, « il ne pouvait pas dire
exactement où la nature libre d’impôt prenait fin et où les intérieurs
imposables commençaient ».
Mais une chose est sûre, les Johnston ont trouvé le paradis.
Quand ils ont commencé à inviter des
amis et des parents à leur nouveau domicile, en les divertissant avec la
barre fabriquée à partir de l’os d’une mâchoire récupérée sur une
baleine à bosse, les visiteurs ont immédiatement été séduits par le
style de vie à la Robinson Crusoe que le couple avait créé pour
eux-mêmes… et ils le voulaient aussi. C’est peut-être à partir de là que
le paradis des Johnston a commencé à perdre son chemin.
La
maison Moonhole avait attiré l’attention du monde extérieur, avec des
publications dans le New York Times et le National Geographic. Les
chercheurs de paradis, insistants, ont exhorté Tom de construire des
maisons pour eux, et très rapidement. L’ancien homme qui n’avait
« jamais mis ensemble quelque chose de plus substantiel qu’un sandwich »
était maintenant un architecte très demandé sur l’île de Bequia. Il a
accepté de construire leurs maisons et en 1964, Tom et Gladdie ont fondé
la Moonhole Company Limited, visant à développer la propriété
Moonhole qu’avec ce qu’il a appelé un « les gens qui préservent » comme
les écrivains, les artistes, les amis et les gens un peu à part. Pendant
plus de trente ans, il a construit seize autres maisons, une
intendance, un bureau, des quartiers pour le personnel de Moonhole et
une galerie où la communauté pouvait se rassembler tous les dimanches.
Mais l’élargissement ne signifie pas se débarrasser de ses valeurs
écologiques strictes…"
Si
cet article vous intéresse, vous pouvez retrouver la suite ainsi que
les photos qui l'accompagnent à l'adresse ci-dessous, sinon passer votre
chemin . . .
https://maison-monde.com/paradis-perdu-moonhole/
Terre ! enfin . . . .
Les copains descendus sur un voilier nous ont rejoint, il est temps de se poser et de profiter d'une mer calme après des heures être secoués par une mer pas toujours très calme.
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Le temps s'arrête, nous découvrons un autre monde . . . |
Il est temps de joindre l'utile à l'agréable, la baie est peu profonde, la mer limpide et les oursins omniprésents . . . CQFD
On s'équipe et on plonge parce que ce soir à l'apéro c'est oursinade, il faut dignement fêter notre arrivée. Contrairement aux locaux, nous ne sommes pas autorisés à plonger avec les bouteilles, on s'en fout on a du temps 😃
Au petit matin, descente à terre, on fait quelques courses et on observe cette nouvelle douceur de vivre du bout du monde que nous croyons connaitre sur notre île mais qui est ici tout autre.
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Un "bœuf improvisé" avec un tonneau et des boites de conserve, tout le rythme des caraïbes |
La matinée est vite passée, nous décidons de
repartir pour aller quelques îles plus loin sur "Petit Nevis island" qui est un
endroit connu pour avoir servi durant des années de base aux baleiniers
pour extraire l'huile en faisant bouillir d'énormes morceaux de
baleines.
Élément caractéristique de cette île, ses rivages sont entièrement constitués d'os de baleines polis par le ressac de la mer.
Pour vous faire rire, "Petit Navis island" est à vendre et si vous êtes curieux
de ce genre de chose, vous pouvez suivre ce lien, il donne envie de
rêver ou bien . . . d'investir 😃
https://www.privateislandsonline.com/search?availability=sale
Nous y passons quelques heures et y prenons notre déjeuner avant de
repartir faire du cabotage entre les différentes îles qui parsèment le
secteur et ce pour au final rejoindre "Moustik island", l'île des
milliardaires où nous nous régalerons de langoustes fraichement
attrapées à un prix défiant toute concurrence de 10€/Kg ! !
La circulation dans entre les îles est loin d'être de tout repos que ce soit pour les plaisanciers comme pour les professionnels, les courants sont forts et quelquefois imprévisibles.
Le mouillage génère quelquefois quelques frayeurs (même si cela ne sera pas notre cas) car les cayes sont présentent en de nombreux endroits et on a vite fait de se retrouver coincé !!
Même si le beau temps a été au rendez vous, on n'a pas toujours pu éviter quelques grains, le ciel s'assombrissant à une rapidité affolante, la mer grossissant et ce pour nous rappeler que même si nous avons un gros bateau, il convient de rester humbles.
Mais heureusement le beau temps revient toujours et nous permet de profiter de nos vacances
Voilà enfin le clou du spectacle, notre but ultime, le lieu d'où ensuite il faudra partir pour rentrer. Semble-t-il, digne des plus belles destinations de plages et de mer dans le monde (personnellement, je n'ai pas fait les Bahamas ou La Polynésie française donc, je m'abstiens de comparer . . .)
==> Les Tobago Cays
Nous nous poserons au mouillage au sein de la
"Turtle watching Reserve" pour passer deux jours de rêve, coincés entre Baradal, petit rameau et Jamesby.
De belles séances en apnée prés de barrière de corail ponctuées de nombreuses rencontres avec des requins dormeurs, des raies et des tortues petites et grandes qui nous feront le plaisir de jouer avec nous durant de longs moments.
Nous avions la chance d'avoir une "GoPro" mais hélas nous ne sommes pas avec Quentin des pros de la chose.
Toutefois, on a fait un petit film de nos exploits (!) sous marin afin de vous montrer au combien le monde marin était riche de diversité dans ces eaux.
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"Sandy Island" |
Le circuit entre les îles continue et au final nous continuons à descendre plus au sud afin de visiter deux îles magnifiques, les langues de sable au milieu de nul part.
Des visions paradisiaques aussi bien au dessus qu'au dessous de la surface.
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"Morpion Island" |
Au final nous descendrons jusqu'à "Carriacou Island" très bas au sud, presque jusqu'à Grenade et bien au delà de la destination finale prévue, certes plus de mer et de trajet mais pas de regret, des moments inoubliables qui nous laissent la tête dans les nuages et les yeux perdus vers l'horizon.
Une Aventure inoubliable et incroyable que je ne saurai que trop vous conseiller. Certes c'est loin, c'est long, il y a des jours où la mer est agitée, on dort dans un bateau, on n'est pas comme à la maison mais . . .
. . . quelquefois, il faut savoir sortir de sa zone de confort (en l'occurrence là ça va, on s'est pas trop fait mal 😂😂) pour découvrir des choses qui il faut bien le dire vous donne quelquefois envie de tout laisser tomber et de vivre autrement ...
Sur ces bonnes paroles pleine de philosophie de vacancier, il faut bien le dire, lorsqu'on est rentré en Martinique et qu'on a eu amarré le bateau à quai, le lendemain on est retourné au boulot !!!
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Quand le soleil revient après la grosse mer . . . |
Rappelez vous, pour profitez vraiment des photos dans leur qualité originale, cliquez dessus.
Elles sont exempts de droits mais SVP si vous les diffusez n'omettez pas de dire où vous les avez prises, legangdesparesseux vous en remercie.