Si vous connaissez Aymeric, je suis sur que vous pensez que c'est un mec bien (normal c'est le super pote de l'Homme !!) sans histoire et qui mène une vie tranquille.
En fait non, pas vraiment . . .
Aymeric, c'est le gars qui vient en Guyane et qui en plus de la grande Aventure de ce voyage aux portes de l'Amazonie en vit plein d'autres au quotidien.
Et si vous ne me croyez pas, lisez cet article qui montre bien que la Guyane n'est pas de tout repos surtout lorsque l'Homme et Aymeric commencent à s'agiter dans tous les sens.
En fait, commençons l'histoire par le commencement. Après avoir pris ses marques sur le territoire guyanais durant plus de 10 jours, Aymeric devait partir avec l'Homme en direction du Brésil pour un "road trip" de 8 jours qui devait les mener entre Santarem et Manaus en remontant l'Amazonie, le but totalement avoué: faire un bout de forêt et aller au contact d'une tribu reculée vivant dans la forêt amazonienne pour découvrir leur environnement.
Mais voilà, l'Homme s'est bloqué un genoux et les deux aventuriers de Remire ;-) ont du abandonner ce grand projet pour cause de handicap.
Je vous passerai les projets de substitution montés dans l'urgence pour en venir au cœur de cette semaine entre potes . . .
. . . . la découverte de certaines criques de Guyane en canoë, ce choix permettant d'allier le plaisir de la pêche d'Aymeric et les besoins de grandes échappées de l'Homme.
La première ballade qui durera une journée va les amener vers Roura dans le secteur du pri pri qui se trouve derrière Rochambeau et sur les bons conseils de Lionel (le patron de la base de location de matériel), ils iront s'enfoncer dans des petits méandres ou seuls au monde ils passeront un moment incroyable au moyen de nulle part.
Mais attention l'Aventure ça ne veut pas dire l'absence de confort car, c'est déjà, assez difficile comme ça de vivre sous ces contrées qu'il ne faudrait pas en rajouter !!!
Pour les puristes, le canoë pouvant largement recevoir une glacière, ne vous faites pas de souci, vu que l'eau est à 27° ils ont préféré assurer plutôt que se priver de certains petits plaisirs.
En même temps, comme on peut pas passer toutes ses journées à ramer, Aymeric en a profiter pour aller pêcher en mer les jours de relâche ...
Avantage certain, il remplit le congélateur de carangues de plusieurs kilos qu'il a bien pris soin bien sur de transformer en filets car la princesse refuse de s'approcher de la chose tant que ce n'est pas nettoyé et rangé .....
Pour preuve, il n'est pas trop maladroit notre vaillant Aymeric même si au final, tout ce qui se pêche en Guyane ne se mange pas (ben oui les tarpons, les requins, ...) et ce même s'il n'a pas réussi à accrocher un aïmara, à mon grand désespoir.
Concernant la carangue, j'ai volé l’arête centrale de la première que l'on a mangé mais j'ai été tellement malade par la suite que je crois que je ne recommencerai plus.
Mais je vous ai parlé d'aventures au sein de l'Aventure, en voilà UNE, elle s'est déroulée samedi 24 octobre à petit saut, en contrebas du barrage, sur le Sinnamary pour aller à la crique Grégoire.
Fort de leur première expérience en milieu fluvial, voilà nos deux amis repartis pour une nouvelle épopée digne de Raymond MAUFRAIS (mais en mieux quand même, surtout pour la fin).
Pour les ignares merci d'utiliser WIKICACA, vous aurez appris quelques chose et vous vous coucherez moins c...
Levé 5h00, tout est chargé dans la voiture (sauf moi, je vous rappelle que je n'aime pas l'eau ! donc je laisse la plume à l'Homme) et en avant direction le barrage de petit saut et la crique Grégoire pour aller pêcher l'aïmara. L'Homme lui a pris un livre et son appareil photo, c'est Aymeric qui se traîne des boites, des cannes, des leurres, des .... je ne sais quoi d'autres.
8h00, le kayak est à l'eau au pied du barrage, le matériel et la nourriture sont chargés, tout est prêt, il ne reste plus que dans un 1° temps aller au pied du barrage pour taquiner les "baby tarpon" et aïmara avant de rejoindre bien en aval, la crique Grégoire dont on nous a dit qu'elle était un lieu magnifiquement préservé.
Le courant est puissant, nous sommes juste une centaine de mètres en aval des bouches de relâche du barrage mais nous tentons quand même de remonter pour aller chercher le meilleur et . . . .
. . . . . ce qui devait arriver arriva, en sortant de derrière un gros rocher, on chavire ! ! !
Une petite parenthèse pour signaler que la princesse qui devait venir avec nous s'était désistée la veille (elle avait du sentir l'embrouille) et que Elisa refuse obstinément de monter sur une embarcation ayant quitté la terre ferme.
Bien sur c'est le plein bouillon, un courant de folie (on est au pied du barrage en même temps), si une partie des choses était attachée, ce n'est pas le cas de la glacière, des leurres, du sac étanche contenant l'appareil photo, ...
On finit tant bien que mal à récupérer la quasi totalité de nos affaires -mouillées- sauf une pagaie ce qui nous coutera une promenade athlétique parce que ramer seul à contre courant avec minimum 200 Kgs de charge, c'est costaud ...
Bien évidemment pas de photo de "cet exploit" nautique des deux aventuriers mais une belle bosse de rire et de sacrés souvenirs.
Fort de cette rafraichissante expérience, il est décidé d'abandonner la pêche au pied du barrage et de rallier la crique Grégoire à "soi-disant" 20 mn de là (en fait c'est du temps guyanais, il faut compter 1h30 mn.
ET la ballade vaut le coup, je vous laisse apprécier en images la splendeur de cette crique qui pour le moment est de loin la plus belle de celles que j'ai vues. Elle reste préservée car pas vraiment pratique d'accès bien que très familiale, avec une piscine immense et une eau limpide.
Le départ de la crique lorsque l'on quitte le tumultueux Sinnamary. |
Sur le fond, dans la crique une pirogue traditionnelle en bois a été coulée, elle sert aujourd'hui d'abri aux poissons.
Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises car au détour d'une méandre une vision paradisiaque s'offre à nous:
Nous y sommes, c'est le bout de la crique Grégoire, c'est tout simplement magique, le bruit du fleuve s'est tu et on entend juste en bruit de fond le grondement des cascades Grégoire qui viennent mourir en un filet d'eau sur de magnifiques pierres rondes chauffées par le soleil.
Un endroit de rêve, une vasque de 20 mètres de diamètre avec une eau à 26°, le tout surplombé d'un carbet immense, mais désert ...
Nous resterons là plusieurs heures à lire et à pêcher, seuls au monde avec l'impression d'avoir découvert et vécu quelque chose de vraiment magique.
Et pendant qu'Aymeric essaie d'attraper des poissons volants en jetant ses appâts dans les branchages environnants ;-) moi je profite largement de ce cadeau de la nature et je vous dis qu'une seule chose, . . . venez vite pour pouvoir en profiter avec nous . . .
Très bientôt un nouvel article que j'aurai pu intégrer à celui-ci puisqu'il s'agit de vous parler d'une superbe rencontre que nous avons faite avec Aymeric, mais le personnage central de ce sujet et son travail méritent mieux que quelques lignes sur la fin d'un article alors, un peu de patience, je me remets derrière mon écran très bientôt.
Mais n'oubliez pas, pour les écrire ces aventures, il faut aussi les vivre et les préparer et même si on est en Guyane, il faut aussi qu'on travaille, un bien lourd programme . . .
Vivement l'année prochaine pour recommencer! (maintenant qu'on maîtrise la navigation...)
RépondreSupprimerYes man, c'est sur, l'année 2016 sera celle des grandes explorations ....
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